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Sunday, October 29, 2006

Les INTERAHAMWE de sinistre memoire exterminent aussi les hippopotames


Les hippopotames, victimes collatérales des élections en RDC

GOMA (AFP) - 28/10/2006 09h53 - Soucieuses de préserver le calme en période électorale, les autorités de République démocratique du Congo (RDC) assistent passives au massacre par des miliciens des hippopotames et éléphants du parc des Virunga (est), s'alarment les défenseurs de la nature.

Le braconnage à grande échelle dans les Virunga a commencé durant les guerres successives qui ont déchiré la RDC dans les années 1990, mais il s'est récemment considérablement intensifié, au point de faire peser la menace d'une disparition à très court terme des hippopotames dans la zone.

"Entre juillet et octobre, 508 hippopotames et 48 éléphants ont été tués. Et depuis septembre, c'est terrible! On enregistre 25 hippos tués par jour", s'inquiète Déo Mbula, conservateur en chef du secteur oriental des Virunga, partie du parc la plus peuplée en gros mammifères.

"Il reste 308 hippos (dans ce secteur). A ce rythme-là, il n'y en aura peut-être plus dans un mois", prévient-il. Les éléphants sont moins menacés, car "quand ils sentent le danger, ils se déplacent vers l'Ouganda", frontalier du parc, explique-t-il.

Les principaux responsables des massacres sont des miliciens locaux Maï Maï qui se sont installés ces derniers mois dans le secteur oriental des Virunga.

"On a demandé à l'armée de chasser les +inciviques+, mais il y a des complicités entre les Maï Maï et les militaires", qui ne s'en sortent pas avec leur solde mensuelle de 10 dollars, poursuit M. Mbula.

"Quand une pirogue pleine de viande d'hippopotames accoste" sur les rives du lac Edouard situé dans le parc, les Maï Maï "paient 10 dollars aux militaires et leur donnent une portion de viande", raconte Bantu Lukambo de l'organisation congolaise Innovation pour le développement et la protection de l'environnement.

"Les militaires eux-mêmes tirent sur ce qui peut être converti en dollars au lieu de tirer sur l'ennemi", affirme Vital Katembo de l'Institut congolais pour la conservation de la nature, un organisme public.

L'éléphant et l'hippopotame sont prisés pour leur viande et leur ivoire. Un éléphant qui pèse entre 4 à 5 tonnes est vendu 350 dollars sans défenses, soit plus de sept fois le salaire mensuel moyen d'un fonctionnaire, et un hippopotame de 2 à 3 tonnes entre 60 et 80 dollars.

L'ivoire des longues dents d'hippopotame est acheté 2,5 dollars le kilo au braconnier, avant d'être vendu à des prix dérisoires par des artisans à Goma, ville au sud du parc: 1 dollar pour une bague, 20 dollars pour une sculpture.

Devant ce carnage, les gardes des Virunga, pourtant armés de kalachnikov, sont impuissants face à des miliciens équipés de lance-roquettes. "On est face à une armée", résume M. Katembo.
"La guerre est finie sur le papier, mais la situation n'a pas vraiment changé. Il y a toujours des groupes armés", constate Guy Debonnet, du Centre du patrimoine mondial de l'Unesco à Paris.
Jusqu'à présent, les autorités congolaises sont restées largement passives.

Une opération militaire pourrait perturber le processus électoral historique qui commencé en juillet, estime le général Eugène Mbuy et chargé de la région. "J'ai dit aux militaires d'aller occuper les sites Maï Maï après l'élection" présidentielle de dimanche, assure-t-il.

"Le parc se meurt +à petits coups de feu+ et on ne peut compter sur aucune autorité. Il faut attendre la fin des élections. C'est à se taper la tête contre un mur de fer", s'indigne M. Katembo.

Pendant ce temps, des associations se mobilisent. A l'initiative du Fonds mondial pour la nature (WWF), une chanson va être diffusée sur les ondes des radios congolaises: "Qu'on lui laisse la paix à l'hippo, il nourrit les poissons avec ses excréments. Le poisson, c'est mieux que la chair d'hippo".

Les pharaons made in China envahissent le Caire


Deux figurines fabriquées en Chine vendues dans un magasin de souvenirs du Caire, le 17 octobre 2006

LE CAIRE (AFP) - 28/10/2006 09h50 - Ils ont tous les attributs royaux de l'Egypte antique: la crosse, la barbe postiche et le regard souligné au khôl. Mais leurs yeux bridés trahissent les origines des pharaons chinois qui ont envahi le Caire.

Figurines, tasses, aimants pour le frigidaire, décapsuleurs... Les souvenirs qui font le bonheur des touristes dans le bazar de Khan Khalili, dans le vieux Caire, proviennent désormais principalement de Chine et non plus des ateliers locaux de production artisanale.

"Depuis deux ou trois ans, le marché croule sous les importations chinoises", explique Adel Meghawri, qui tient une boutique depuis 22 ans dans le dédale étroit du bazar.

Face aux prix imbattables pratiqués par les Chinois, les commerçants abandonnent peu à peu les produits égyptiens.

"Le prix d'un verre en porcelaine peinte chinois s'élève à 10 livres (1,7 USD). Le même fabriqué ici se vend 30 livres (5,2 USD)", note M. Meghawri.

Le différence de prix peut même être considérable: une pyramide locale en cristal coûte 135 livres, sa copie chinoise ne coûtant que 20 livres.

"Non seulement les Chinois ont tout copié, mais ils ont également innové et nous sommes incapables de suivre, par manque de technologie et de main-d'oeuvre bon marché", se lamente Sameh Abdel Nabi, commerçant à Khan Khalili depuis 13 ans, en exhibant des stylos à tête de pharaon et des porte-clés.

Si Toutankhamon, Néfertiti, le scarabée sacré et tous les symboles mythiques de l'Egypte, estampillés "Fabriqué en Chine", se vendent comme des bonbons aux touristes de passage, leur origine n'échappe cependant pas à l'oeil exercé.

"Le secret réside dans les traits. Regardez cette Néfertiti aux yeux légèrement bridés", note Mohammad Moustapha, en montrant un buste de la reine légendaire.

"Il faut toujours vérifier l'oeil, renchérit M. Méghawri. Le nôtre est plus grand et plus arrondi".
Malgré ce léger défaut anatomique, les productions chinoises ont remplacé les bibelots égyptiens sur les étagères du souk, poussant de nombreux ateliers de fabrication artisanale à mettre la clef sous la porte.

"Il ne reste plus aux Egyptiens qu'une chasse gardée: le papyrus et le bois incrusté de coquillage. Mais nous craignons que ce ne soit juste une question de temps avant que les Chinois ne les copient aussi", affirme Hussein Ahmad, un commerçant.

Les artisans ne semblent pas au bout de leur peine, puisque le gouvernement égyptien cherche à développer les relations avec la Chine.

Depuis la visite du Premier ministre chinois Wen Jiabao au Caire en juin, les responsables égyptiens ont défilé à Pékin avant le voyage officiel du président Hosni Moubarak en Chine en novembre. Cette effervescence diplomatique s'est accompagnée de la signature de nombreux accords.
De l'aveu même du ministre du Commerce et de l'Industrie, Rachid Mohammad Rachid, son pays cherche à établir "une relation spéciale" avec la Chine, en lui proposant notamment d'investir dans des zones franches en Egypte.

Selon l'ambassadeur de Chine au Caire, Wu Sike, cité par la presse locale, il y a actuellement 200 projets chinois en Egypte d'une valeur de 230 millions USD. Les échanges bilatéraux ont, eux, explosé, pour passer de moins d'un milliard USD en 2002 à 2,2 mds USD en 2005, la balance penchant fortement en faveur du géant chinois.

Alors que le débat sur le bien-fondé de cette ouverture totale à la Chine a pris de l'ampleur dans la presse égyptienne, le directeur du Forum de la recherche économique (ERF), Samir Radwan, estime que les petits artisans qui se plaignent du renforcement des liens égypto-chinois devront se mettre à niveau pour affronter la concurrence ou simplement fermer boutique.

"C'est ça, la mondialisation. L'Egypte est membre de l'Organisation mondiale du commerce et ne peut avoir recours au protectionnisme", a-t-il dit à l'AFP.

A Khan Khalili, les touristes continuent d'acheter des souvenirs, sans se soucier trop de leur origine.

"Ironiquement, conclut M. Moustapha, nos clients les plus fervents sont les Chinois".

Saturday, October 28, 2006

Rwandan prof Leopold Munyakazi says 1994 killings were not genocide


Leopold Munyakazi

6:12 p.m., Oct. 25, 2006--A professor of linguistics from Rwanda said the massacre of nearly 1 million people in that country 12 years ago was not ethnic-driven genocide but civil war rooted in decades of social class conflicts. Leopold Munyakazi, a visiting scholar and assistant professor of French at Montclair State University in New Jersey who sought refuge in the U.S. two years ago out of fear for his life, spoke during a faculty forum at the University of Delaware on Wednesday, Oct. 25.

“There is a kind of international conspiracy to hide the truth about what happened,” Munyakazi said of the 100-day slaughter that began on April 6, 1994, soon after a plane carrying Rwandan President Juvenal Habyarimana and Burundian President Cyprien Ntaryamira was shot down as it was about to land in the capital, Kigali. “I refer to it as civil war, not genocide; it was about political power.... Ethnicity is not really understood about Rwanda; in Rwanda there are no tribes, there are social groups, they are one single people.”

Munyakazi dismissed the version of events given by hotelier Paul Rusesabagina, whose heroics that saved hundreds of lives were featured in Philip Gourevitch's book, We Wish to Inform You That Tomorrow We Will be Killed With Our Families: Stories from Rwanda, and inspired the Oscar-nominated film Hotel Rwanda. Munyakazi said Rusesabagina had chosen to support the one-sided “official narrative.”

“It is quite wrong to say that genocide was committed by Hutus,” Munyakazi, who said he was among moderates who opposed violence, said. “I kept hiding from place to place in Rwanda because I did not want to join any fighting party. I had the same attitude as Mr. Rusesabagina.”
Munyakazi said civil strife in Rwanda can be traced back to the 1920s when Belgian colonial rulers issued identification cards with a notation of Tutsi, Hutu or Twa, based on their social class. The Tutsi, he said, were the elites, while the Hutus were the middle class and the Twa were the low, poor class.

The linguist, who speaks French, Kinyarwanda, English and Swahili, said that a social revolution in 1959 shifted the balance of power and led to many Tutsis fleeing the country. The exiles and their supporters, he said, regrouped both at home and abroad over the years and eventually supported a rebel invasion that fueled the massacres in 1994.

Munyakazi said he left his job as professor of linguistics at a northern campus of National University of Rwanda in 1992 because people from the southern part of the country were not welcome there. He was working in Kigali as executive secretary general of a federation of Rwandan unions when the bloodshed began. Munyakazi said militias destroyed his home, and he was later arrested and kept in jail for five years without any charges.

After his release in 1999, Munyakazi taught French at the Kigali Institute of Education until 2004, when he attended the 11th World Congress of Teachers of French in Atlanta and chose to remain in the U.S. out of fear that he would be arrested upon his return to Rwanda. A colleague at the conference, he said, warned him that he would have to answer for his presentation, which appeared to contradict the government. Worse, his wife informed him that he faced arrest upon his return home because he was on a list of 500 “divisionists” that had just been released by the Rwanda government.

Munyakazi said his presentation at UD had drawn objection from the Rwanda Embassy in Washington, D.C. The UD provost's office confirmed that such an objection was received and responded to.

“I would prefer to have the people from the embassy come and sit with you and listen to me,” Munyakazi, who also challenged any person with opposing views to a public debate, said. “They are accusing me, but they don't talk officially in the open when they are accusing me of something so serious. It's not fair.... I am still being threatened.”

Munyakazi's wife recently joined him, but three of their children are still in Rwanda while two older children are seeking asylum in France. He taught French at a Pennsylvania high school before he joined Montclair State University on a one-year appointment through a grant from the Scholars at Risk Network (SAR), a growing international network of more than 100 universities and colleges that works to promote academic freedom and assist scholars experiencing threats in their home countries, primarily by arranging temporary positions for these individuals at network universities and colleges.

Speaking at the forum, which was sponsored by the Office of the Provost and the local chapter of the American Association of University Professors (AAUP), Robert Quinn, director of SAR, said Munyakazi is “an example of the numerous, deeply courageous scholars we have been able to meet in our network.”

Gerald Turkel, immediate past president of AAUP at UD, said the well-attended forum showed the continued interest among faculty and administrators in issues of academic freedom in an international context.

“The main concern is not deciding who is right or wrong on any particular issue, rather that we value discussion, we value academic freedom, where issues can be discussed without the threat of intimidation, without reprisal,” Turkel said.

Editor's note: Munyakazi approved the use of his name and photograph for this article.

Article by Martin Mbugua

Friday, October 27, 2006

17-Year-Old Kickboxer Gives Birth After Fight


Kickboxer gives birth after bout

John Higginson - Wednesday, October 25, 2006

A teenage fighter who did not know she was pregnant gave birth the day after a kickboxing bout.

Dutch junior Pamela Vugts, 17, was rushed to hospital last Monday when she started bleeding the day after being kicked in the stomach during a kickbox gala in Den Bosch.

Doctors told her she was seven months pregnant and later that day she gave birth to a healthy baby girl by Caesarian.

Neither Pamela nor her parents knew she was pregnant although the scales showed she was more than 17lbs overweight before her fight.

'She has always been a bit heavy,' said her father, Cor. 'But because she was having her monthly periods we thought she had just put on weight over the holidays.'

Pamela, who lives with her parents, is now looking after her daughter at home.

According to reports her stomach looked large and her belly button was sticking out in the ring.
Although rare it is not unheard of for women to not know they are pregnant.

Stories abound of women who, thinking they have constipation, give birth into a toilet.

On June 1 Santa Barbara Prison Inmate Leticia Cisneros, 35, gave birth in her cell toilet thinking she had cramps.
Boston Herald, United States - 13 hours agoBy Steven Ryan. A teenage Dutch kickboxer gave birth to a baby girl - a day after being kicked in the stomach during a bout. Pamela ...

Kickboxer gives birth after bout
Metro, UK - 25 Oct 2006A teenage fighter who did not know she was pregnant gave birth the day after a kickboxing bout. Dutch junior Pamela Vugts, 17, was ...
All Headline News - 25 Oct 2006North Brabant, Netherlands (AHN) - A 17-year-old Dutch kickboxer who was not aware she was pregnant, gave birth to a baby daughter after a tournament. ...

Kickboxer gives birth after fightAnanova, UK - 25 Oct 2006A 17-year-old kickboxer who didn't know she was pregnant gave birth to a baby daughter after a competition. Dutch junior fighter ...
Pamela (17) baart kind na kickboksgala
door Lisette van der Swaluw

24 OKTOBER 2006 - DEN BOSCH (GPD) - Zondag nog stond Pamela Vugts (17) in de ring op een kickboksgala in Den Bosch. Maandag bleek ze zwanger en werd haar dochter geboren.

Hard trainen, weinig eten: als ze had geweten dat ze zwanger was, had ze dat nooit gedaan. „Nog niet één training." Toch gonst het in de kickbokswereld van de geruchten. De verschillende websites staan er bol van. De Bossche Pamela Vugts (17) zou hebben geweten dat ze zwanger was toen ze afgelopen zondag de ring in stapte en er stevig op los vocht. „Tot mijn verbazing kwam een dame in de ring met een ronde buik waar de navel uit stak. Ze was ook nog acht kilo te zwaar. Bij de weging weigerde ze haar T-shirt uit tedoen. Belachelijk", schrijft één van de bezoekers van het kickboksgala in de Bossche Maaspoorthallen op de website www.fighttalk.nl Pamela en haar ouders Cor en Marie José schudden het hoofd. „Kletspraat. die mensen weten niet waar ze het over hebben." De uitpuilende navel was een piercing. En haar T-shirt uittrekken doet Pamela nooit tijdens het boksen. „Daar heb ik geen zin in, met al die kerels om me heen." De dikke buik dan? „Die heeft ze altijd al gehad", zegt vader Cor. Natuurlijk is er wel gedacht aan een zwangerschap. Maar omdat Pamela bloedingen had, werd die verklaring snel verworpen. „Iets te veel gegeten tijdens de vakantie, denk je dan. Ik heb er nog extra hard voor getraind."Ook trainer Johnny de Ling had niets in de gaten. „Ik was er niet gerust op toen ik haar na de wedstrijd zo zag zitten. Maar eerder heb ik niks gemerkt. Ze kwam altijd in een trui naar de trainingen." Toen Pamela maandag bleef bloeden, ging ze naar het ziekenhuis en bleek ze zeven maanden zwanger te zijn. „Pamela huilde als een kind. Ze was helemaal overstuur", vertelt moeder Marie José. „Pamela zelf zegt: „Ik dacht: dat kan nooit goed zijn. Al die trappen in mijn buik. Spoed bleek geboden. Het kind werd met een keizersnede gehaald. Het bleek een gezonde dochter. Een naam wist Pamela - die nog bij haar ouders woont - niet direct. Maar vanavond schreef ze deze bij de rij namen op de couveuse-afdeling waar haar dochter ligt: Charity. „Een wondertje", vindt de moeder. Net als haar ouders. In twee maanden tijd werden ze voor de tweede keer opa en oma van een kleindochter. „Die eerste wisten we wel hoor", lachen ze. En die tweede? Marie José: „Dat komt ook wel goed. Zorgen we voor. Pamela kan straks gewoon weer de ring in."
Algemeen Dagblad - 25 okt 2006DEN BOSCH - Ze was wat aangekomen, maar kickbokster Pamela Vugts beweert niet te weten dat ze zeven maanden zwanger de ring instapte. ... Kickbokser vanuit ring kraambed in
Algemeen Dagblad
Stentor
Trouw

Rwanda : la France ne saurait juger des suspects de génocide, selon Kigali


Des soldats français à Kayove, près de Gisenyie au Rwanda, le 27 juin 1994

ARUSHA (AFP) - 27/10/2006 14h20 - Le représentant du gouvernement rwandais auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a estimé vendredi que la France, accusée par Kigali d'implication dans le génocide de 1994, ne pouvait pas juger des suspects de ce tribunal.

Le 16 octobre, le chef des poursuites au bureau du procureur du TPIR a annoncé que la France, la Belgique et les Pays-Bas avaient accepté de juger des personnes soupçonnées par le tribunal de participation au génocide de 1994 et résidant sur leur territoire, précisant que les juridictions de ces pays étaient compétentes.

"C'est étonnant : comment la France, contre laquelle pèsent de graves accusations d'implication dans le génocide, peut-elle juger des génocidaires?", a déclaré vendredi Aloys Mutabingwa, représentant de Kigali auprès du TPIR.

"Le cas de la France est vraiment unique, la France abrite un grand nombre de suspects, pourquoi ne les a-t-elle pas arrêtés et transférés au TPIR?", a-t-il poursuivi.

"Tout cela se fait à notre insu, nous ne sommes pas consultés alors qu'il s'agit de rendre justice pour le Rwanda", a-t-il critiqué.

"Presque tout ce que le tribunal exige (pour transférer des accusés au Rwanda) est déjà en place. Le Rwanda devrait être la seule destination des transferts", a-t-il insisté.

Le gouvernement rwandais a récemment demandé à son ministère de la Justice d'organiser des consultations sur une éventuelle abolition de la peine de mort au Rwanda. La peine capitale, prévue au Rwanda, constitue un des principaux obstacles empêchant le TPIR de transférer les dossiers des accusés de génocide pour jugement dans ce pays.

Une série d'auditions publiques de la commission d'enquête rwandaise sur le rôle controversé de la France avant, pendant et après le génocide de 1994 au Rwanda, se déroule depuis mardi à Kigali.

La France est régulièrement accusée par l'actuel gouvernement rwandais, dirigé par les Tutsis, d'avoir entraîné et armé les auteurs du génocide avant les massacres.

Paris a toujours démenti toute implication dans les massacres.

Le TPIR a pour mandat de rechercher et juger les principaux responsables présumés du génocide, qui a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement des Tutsis.

Epreuve democratique en RD-Congo



26-10-2006

Des sympathisantes du président sortant Joseph Kabila, lors d'un meeting électoral, mercredi 25 octobre (photo Cendon/AFP).

Le second tour de la présidentielle aura lieu dimanche 29 octobre. La tension reste forte entre les partisans de Joseph Kabila et de Jean-Pierre Bemba. Mais le succès de ces élections serait un exemple pour toute la région

La patte-d’oie de « Ma Campagne-station », quartier populaire de l’ouest de Kinshasa, est un lieu de passage stratégique. C’est bien pourquoi les partisans des deux candidats au second tour de la présidentielle congolaise de ce dimanche s’y font face en cette fin d’après-midi.

D’un côté de la rue, une poignée de partisans du président sortant Joseph Kabila, qui a recueilli 44,8 % des voix lors du premier tour. Portant l’effigie de leur favori sur leurs tee-shirts, ils s’époumonent dans un mégaphone. À quelques mètres, de l’autre côté de la route, les partisans de Jean-Pierre Bemba, arrivé deuxième au scrutin du 30 juillet, maisarchi-favori dans la capitale.

Drapeau bleu et jaune du Mouvement de libération du Congo (MLC) flottant au vent, les militants équipés du même matériel que leurs rivaux crient les mérites de leur leader, vice-président pendant la transition après avoir été pendant la dernière guerre (1998-2003) le chef d’une rébellion de funeste mémoire.

Ce genre de face-à-face donne parfois lieu à des accrochages, mais ce n’est pas le cas ici. On s’ignore royalement, en se contentant de brandir des arguments qui n’ont pas grand-chose à voir avec un programme de gouvernement, d’ailleurs inexistant dans une coalition comme dans l’autre. Dans le camp de Kabila, c’est l’« homme de paix » que l’on met en avant.
«France, Belgique et États-Unis à la base de notre malheur»

« Il a mis fin aux guerres » qui ont entraîné la mort de plusieurs millions de Congolais, assure Alain, employé de la mairie de Kinshasa, qui fait campagne, plus ou moins volontairement, sur ses heures de travail. Bemba, crédité de 20 % des voix au premier tour, fut et demeure « un rebelle ».

Dans le camp Bemba, on souligne le statut de vrai « fils du pays » du leader, par opposition à Kabila, qui n’est « pas congolais » à en croire la rumeur niant sa filiation avec le tombeur de Mobutu, Laurent Désiré Kabila, auquel il succéda en 2001 après son assassinat.

« Notre pays a perdu son rang à cause de la France, de la Belgique et des États-Unis, qui sont à la base de notre malheur », s’insurge Joseph, enseignant. « Les Occidentaux veulent imposer quelqu’un que lapopulation ne veut pas, ajoute Richard-Nixon, chauffeur de 37 ans. Si Jean-Pierre perd, c’est qu’il y aura eu tricherie. »

Surfant sur ce registre, le riche homme d’affaires a averti mardi que le futur président devra « représenter effectivement les aspirations profondes » des Congolais. Jean-Pierre Bemba s’exprimait à l’occasion de la signature d’une «convention de partenariat» avec Oscar Kashala, arrivé en cinquième position au premier tour de la présidentielle.

Ce fut l’une de ses rares apparitions publiques dans le cadre d’une campagne marquée au second tour par l’absence des deux candidats. Ni l’un ni l’autre n’a mené de meeting – un meeting de Bemba initialement prévu à Kinshasa semblait compromis – ni accordé d’interview. Le débat d’entre-deux tours, prévu par la loi électorale, a été annulé mercredi, à la veille de sa date programmée.

Une étincelle pouvait suffire à envenimer la situation

Les raisons avancées pour justifier ce mutisme des candidats – insécurité, manque de moyen de transport pour faire campagne – sont peu convaincantes. «Nous privilégions surtout la campagne de proximité par les députés élus en juillet, qui disposent d’un capital de confiance dans leurs fiefs électoraux», explique Kudura Kasongo, porte-parole de Joseph Kabila.

N’est-ce pas plutôt le signe que chacun des deux candidats considère que l’élection ne se jouera pas dans les urnes ? Certains observateurs le craignent, d’autant plus que les candidats possèdent chacun une garde prétorienne importante : 14 000 gardes républicains pour Kabila, dont 5 000 à 6 000 stationnés à Kinshasa, tandis que Bemba reconnaît disposer de 600 hommes, mais « en a plus », selon un diplomateétranger.

Ces craintes ont été renforcées par la livraison, en juillet, de 42 chars et véhicules blindés ainsi que de plusieurs tonnes de munitions, l’ensemble apparemment destiné à la garde républicaine. Des équipements acquis au mépris des règles édictées par l’ONU et de la décence à l’égard d’une armée dénuée d’équipements aussi basiques que l’uniforme ou les chaussures.

En outre, les trois jours d’affrontements entre soldats des deux camps, en août dans le centre de Kinshasa, ont montré qu’une étincelle pouvait suffire à envenimer une situation déjà tendue. Enfin, différentes sources dignes de foi font état de contacts entre des émissaires de Jean-Pierre Bemba et le général dissident Laurent Nkunda, qui contrôle une partie du Nord-Kivu (est) à la tête d’une rébellion prorwandaise. « Il y a du méchant dans la tête des gens »

Faute des leaders eux-mêmes, ce sont des personnalités plus secondaires qui ont battu la campagne, notamment, dans le camp de l’Alliance de la majorité présidentielle, Olive Lembe Kabila et Muhanya Sifa, respectivement épouse et mère de Joseph Kabila. Dans un camp comme dans l’autre, la chaleur de l’accueil reçu est souvent proportionnelle aux « dons » aux populations – bus pour les étudiants, générateur électrique pour l’hôpital, tee-shirts et casquettes.

Elle dépend aussi des personnalités en visite, certaines, à l’image du pasteur Théodore Ngoy, directeur adjoint de la campagne de Jean-Pierre Bemba, ou Gabriel Kyungu, ancien gouverneur du Katanga, fief des Kabila, tenant un discours ultranationaliste et xénophobe envers les « non-natifs » de telle ou telle province. Jour après jour,des incidents très localisés mais violents ont ainsi émaillé la campagne, faisant souvent des blessés.

Omniprésente à Kinshasa, notamment à travers la Mission de l’ONU en RDC (Monuc), la « communauté internationale », qui se limite souvent au quartette France, Belgique, Grande-Bretagne, États-Unis, réfléchit aux scénarios plausibles pour les semaines à venir. Elle s’interroge aussi sur son attitude passée : interrogé par La Croix, un diplomate européen reconnaît que le soutien à Joseph Kabila a sans doute été « trop ostensible », au point de lui nuire sur la scène nationale.

Sa majorité assez large à l’Assemblée nationale, ajoutée au ralliement des candidats arrivés deuxième et troisième – Antoine Gizenga, 80 ans, annoncé comme possible premier ministre, et Nzanga Mobutu, fils du défunt dictateur zaïrois – rendent sa victoire probable. Mais, comme le note Marien, chauffeur de taxi kinois, « il y a duméchant dans la tête des gens », et c’est la réaction du perdant, quel qu’il soit, qui pose problème.
Laurent d'ERSU, à Kinshasa

***
Les évêques rappellent les candidats à leur devoir

Dans un message de six pages publié au début du mois d’octobre, la Conférence épiscopale du Congo a exposé sa vision de ce que devrait être ce second tour de la présidentielle, adressant ses « recommandations » aux protagonistes tout en rappelant sa neutralité. Elle a invité les Congolais à aller voter « massivement » et à ne pas céder à la violence. Rappelant à la communauté internationale que « le Congo n’est pas sous tutelle », les évêques dénoncent le « silence » sur le pillage des ressources du pays. Quant aux acteurs politiques, ils « s’inclineront devant le verdict des urnes et éviteront les contestations », demandent les évêques.
26-10-2006
La RDC en chiffres et mode d'emploi des élections

La République démocratique du Congo en chiffres

D’une superficie de 2,345 millions de km2, le pays compte environ 60 millions d’habitants. Ses ressources sont l’agriculture, le pétrole et un énorme potentiel minier (cuivre, cobalt, uranium, or, diamants). La RDC a connu une récession sans précédent depuis le début de la guerre, en août 1998. En 2006, le budget de l’État est financé à 57 % par l’aide extérieure. Plus de 75 % des Congolais vivent encore avec moins de un dollar par jour.

Les deux candidats

- Joseph Kabila : le plus jeune chef d’État africain (35 ans) est né à Lulenge (Sud-Kivu), fief du maquis dirigé par son père Laurent-Désiré, rebelle au maréchal Mobutu. L’assassinat de son père le 16 janvier 2001 le propulse à la tête de l’État. Il signe en 2002 des accords de paix avec le Rwanda et l’Ouganda, soutiens des deux principales rébellions. Depuis l’Accord global signé le 17 décembre 2002 à Pretoria, il gère la transition avec les ennemis d’hier, dont l’ex-rebelle Bemba.

- Jean-Pierre Bemba : né le 4 novembre 1962 à Bogada, dans la région de l’Équateur (nord-ouest), il est le fils d’un richissime homme d’affaires proche du dictateur Mobutu. Après l’arrivé au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, il organise un mouvement de rébellion, le Mouvement de libération du Congo. Sa réputation est entachée de violations graves des droits de l’homme.

Les forces de sécurité mises en place

La sécurité du scrutin auquel sont appelés 25 millions d’électeurs (sur 58 millions d’habitants) est assurée par le déploiement de 17 600 casques bleus et 1 400 soldats européens (Eufor). La mobilisation de 80 000 policiers congolais est prévue pour le jour de l’élection. La régularité du scrutin sera visée par 30 000 observateurs nationaux et 1 100 internationaux, ainsi que plus de 100 000 témoins des partis politiques.

Les résultats des législatives

L’Assemblée nationale, élue le 30 juillet dernier, est dominée par l’Alliance de la majorité présidentielle de Kabila (42 % des 500 sièges), suivie du Regroupement des nationalistes congolais (Renaco) qui soutient Bemba (100 sièges).

Make Love Not War: ‘Terror sex’ relieves South Koreans



Venkatesan Vembu
Thursday, October 26, 2006 16:40 IST

HONG KONG:

Driven to heightened anxiety by North Korea’s nuclear test earlier this month, South Koreans are increasingly finding solace, security and therapeutic release in a burst of ‘terror sex’.

Condom sales and motel bookings in Seoul and surrounding areas have shot up since the October 9 nuclear test, an indication that South Koreans are seeking out sexual connection in times of grave fear for the future following Pyongyang’s deadly sabre-rattling.

South Korea’s largest-selling newspaper Chosun Ilbo reports that the average daily sales of condoms across the Family Mart chain of convenience stores during the week from October 9 was nearly 20 per cent higher than average sales in September. Other convenience store chains like GS25 too experienced a 15 per cent spike in average condom sales during the same period.

Hotels and motels — particularly those that cater to transient, by-the-hour relationships — are reporting a flood of bookings, which is unusual since this isn’t the holiday season. In particular, motels in Yeouido island in Seoul’s business district are reported to be fully booked up for the rest of the month. Yeuido is the entertainment district popular among Seoul’s stock traders, whose fortunes have suffered a reversal since the nuclear test.

The phenomenon of people resorting to heightened sexual activity as a coping mechanism in times of stress has been sufficiently well-documented. In the US, the Baby Boom of the late 1940s is believed to have been triggered by an increased resort to sexual contact and release following a prolonged period of conflict during World War II.

More recently, psychologists and sociologists have recorded a similar spike in ‘terror sex’ across the US — often between complete strangers — after the September 11 terrorist attacks.

Pepper Schwartz, a psychology professor at the University of Washington, has said that in times of crisis, an average person wants “some sort of homage to a life force” to reinforce the belief that “I’m alive, I’m functioning, I’m real.” And that inevitably finds expression in sex.

Not everyone in South Korea, however is giving expression to carnal release as a karmic quest in the face of apocalyptic intimations. Some are resorting to the rather more practical device of stockpiling food and gas in anticipation of a crisis. Sales of butane gas and packs of instant noodles too have shot up in recent weeks.
Daily News & Analysis, India - 20 hours agoSome experts told the Chuson newspaper the developments reflect widespread jitters over the October 9 test, with many people seeking solace in sex. ...
Daily Telegraph, Australia - 21 hours agoExperts told the Chuson newspaper the developments reflect widespread jitters over the October 9 test, with many people seeking solace in sex. ...

Thursday, October 26, 2006

Mum defies million-to-one odds to give birth to black and white boys


by PAUL SIMS
Last updated at 23:36pm on 24th October 2006

For every mother with twins the art of telling them apart is a task that can take a lifetime to master. But when Kerry Richardson's sons were born she had no trouble telling them apart instantly.

Layton, who weighed 6lb 4oz, was growing blonde hair and was fair skinned. His brother, Kaydon, who arrived 20 minutes later weighing 6lb 9oz, was black.

"When they were first born, no one really noticed anything unusual as they were both practically the same colour," said 27 year old Miss Richardson.

"But over the last few months Layton has got lighter and blonder, like his dad, and Kaydon has gone darker like me."

The one in a million conception happened after two eggs were fertilised at the same time in the womb. While Miss Richardson is of English-Nigerian heritage the twins' father is white.

According to the Multiple Births Foundation, baby Kaydon must have inherited the black genes from his mother, whilst Layton inherited the white ones from his father.

"Everywhere we go you can see people looking and you can tell they are dying to comment," said Kerry, an administrator. "I have to explain they really are twins and do have the same parents.

"Sometimes I think that it is going to be really weird for them growing up. But I just look at them as being even more special."

The brothers were born at the James Cook University Hospital on July 23, four weeks prematurely.

"I went into hospital at 8.30 am on July 22 and Kaydon and Layton were born the next morning," said Miss Richardson. "Layton was born at 1.40 am and Kaydon was born twenty minutes later at 2am on July 23.

"Everyone who sees the them can't believe that they are twins. I have had people say to me 'don't they look alike, they are just like twins' and I have to tell them that they are twins.

"Even then some people take some persuading that I am serious. It was just gradual that we started noticing the difference in their skin colour. But to me it doesn't matter what they look like. They are my little angels and I would love them whatever colour skin they had." Skin colour of a baby is believed to be determined by up to seven different genes working together. If a woman is of mixed race, her eggs will usually contain a mixture of genes coding for both black and white skin. Similarly, a man of mixed race will have a variety of different genes in his sperm. When these eggs and sperm come together, they create a baby of mixed race.
But, very occasionally, the egg or sperm might contain genes coding for one skin colour. If both the egg and sperm contain all white genes, the baby will be white. And if both contain just the versions necessary for black skin, the baby will be black.

International clinical geneticist Dr Stephen Withers said the likelihood of a mixed race woman having eggs that were predominantly for one skin colour was rare enough, let alone releasing two of them simultaneously and producing twins.

"It’s probably a million to one chance," he said.

Richard Fisher, locum consultant in clinical genetics at James Cook University Hospital in Middlesbrough, added: “Non-identical twins are better described as brothers who happened to have been conceived at the same time.

"They were formed from two separate eggs and therefore just share 50 per cent of their genes. It is therefore not unusual for there to be a difference in appearance.

"However it is unusual for there to be a significant difference in skin colour and I have never come across a case like this myself."

It comes just days after another mother spoke of her one in a million birth. Twin sisters Alicia and Jasmin Singerl, who were conceived naturally, were born in May and live with their parents in Burpengary, north of Brisbane.

Their mother, Natasha Knight, 35, is of mixed-race Jamaican-English heritage, while their father Michael Singerl, 34, is a white German. But, like Kaydon and Layton, one of the five-month old girls is is black while the other is white.

Miss Knight said they had speculated during her pregnancy about what would happen if each twin entirely took after one parent.

"It's just amazing, they are so different," she said. "When they were born you could see there was a colour difference straight away. We couldn't believe it.

"Alicia's eyes were brown and her hair was dark. Jasmin's eyes were blue and her hair was white – you could hardly see her hair or her eyebrows."

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Perfectly lovely in every way!
- Katie, Michigan, USA

Gorgeous babies but unfortunately people will comment. I have one girl, the eldest, with brown eyes and brown straight hair, one girl with blue eyes and blond curly hair so they look very different. The mother of one of my eldests friends was offensive enough to suggest I had been playing away from home. The eldest looks very much like her father but the youngest ironically gets her colouring from her paternal grandfather. Some people can be very ignorant.
- Karen Winter, Ilkeston

I remember reading a case like this a few years ago in Britain.
- Carolyn, Isle of Man
The Northern Echo, UK - 24 Oct 2006TWINS Layton and Kaydon are officially one-in-a-million after one was born black and the other one white. By a rare genetic chance ...
Bounty, UK - 23 Oct 2006Australian mum Natasha Knight, 35, was given the shock of her life when she gave birth to her twin daughters and was amazed to see that one was black and the ...

Mum defies million-to-one odds to give birth to black and white ...
Daily Mail, UK - 24 Oct 2006by PAUL SIMS Last updated at 23:36pm on 24th October 2006. For every mother with twins the art of telling them apart is a task that ...

Joseph KABILA vs Jean-Pierre BEMBA: la tension monte à trois jours d'un scrutin présidentiel crucial en RDCongo


KINSHASA (AFP) - 25/10/2006 20h02 - L'ONU a demandé mercredi aux candidats du second tour de la présidentielle de dimanche en République démocratique du Congo (RDC) de lancer un "appel public au calme", alors que la tension monte entre partisans du président Joseph Kabila et du vice-président Jean-Pierre Bemba.

"Nous attendons des deux candidats qu'ils lancent un appel public au calme et à la discipline à leurs sympathisants", a déclaré Jean-Tobie Okala, le porte-parole adjoint de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), au cours d'un point de presse à Kinshasa.

La Monuc souhaite également "qu'ils s'engagent à ne pas répéter les comportements du premier tour en s'autoproclamant unilatéralement vainqueur, en se mettant à la place de la Commission électorale indépendante (CEI) pour annoncer leurs résultats de l'élection".

Terne à Kinshasa, où l'atmosphère est tendue depuis les affrontements du mois d'août entre gardes rapprochées des deux candidats, la campagne a été émaillée en province de heurts quasi-quotidiens entre partisans des deux camps.

Mardi, au moins deux partisans du vice-président ont blessés dans des heurts avec l'autre camp à Lubumbashi, capitale du Katanga (sud-est), région d'origine de la famille Kabila. Le même jour, une trentaine de jeunes gens ont perturbé un meeting du fils de l'ex-dictateur zaïrois Nzanga Mobutu (rallié à Kabila) en Equateur (nord-ouest), région d'origine de Mobutu et fief électoral de M. Bemba.

Mercredi matin, des groupes de jeunes militants du Mouvement de libération du Congo (MLC, ex-rébellion dirigée par M. Bemba) ont sillonné les rues de Kinshasa, drapeau au vent, dénonçant des entraves à la campagne du vice-président et réclamant la tenue d'un débat contradictoire entre les deux candidats.
Mais en début d'après-midi, l'organe de régulation des médias a annoncé l'annulation de ce débat, faute d'accord entre les deux parties.

Le président de la Haute autorité des médias, Modeste Mutinga, a expliqué que le camp Kabila avait "opté pour l'enregistrement séparé du débat", notamment pour des raisons de "sécurité", tandis que celui de Bemba avait choisi "le face à face" pour "vérifier les aptitudes intellectuelles des candidats à gérer le pays".
Pour un observateur électoral international, bien que favori du scrutin, Joseph Kabila - crédité de 44,8% des voix au premier tour contre 20% à M. Bemba - "ne veut pas d'un face à face où son adversaire, plus prolixe et habile en public, risquerait de marquer des points".

Le dernier grand rendez-vous de cette campagne qui n'a vu aucun des deux candidats aller au contact des électeurs, est le meeting-monstre promis par Jean-Pierre Bemba vendredi dans un stade de Kinshasa.

"Tout le monde se souvient que son dernier grand meeting s'était soldé en juillet par la mort de trois policiers et une série de pillages", a rappelé à l'AFP un officier de la Monuc, redoutant de nouveaux débordements lors d'un meeting servant d'"exutoire" à des milliers de jeunes gens frustrés après une campagne molle.

La Monuc, qui n'a pour le moment observé "aucun mouvement de troupes inhabituels" de l'un ou l'autre camp à Kinshasa, reste sur ses gardes et a mis en place un dispositif mêlant patrouilles de blindés légers et déploiement d'observateurs dans les camps militaires.

Devant les résidences de M. Bemba et à certains carrefours de la ville, les Casques bleus ont monté des murs de sacs de sable à côté de leurs blindés.

La force européenne Eufor, qui a déployé à Kinshasa 1.400 hommes en appui à la Monuc, se dit "prête à intervenir" en cas de troubles graves.

Wednesday, October 25, 2006

Mu Rwanda Abarimu Bamwe Basigaye Bahitamo Gusubira ku Isuka

Ariko ngo
Mwalimu wo mu Rwanda Ashonje Ahishiwe
Jeanne D'Arc Umwana Washington D.C.23/10/2006

Nyuma yo gucibwa intege n’umushahara w’intica ntikize abarimu bo mu Rwanda ntibari bakita ku kazi kabo uko bikwiye. Abarimu bamwe ndetse bari bategereje ko umwaka w’amashuri barimo urangira bagashakisha imirimo ahandi.

Umwalimu witwa Niyonzima wigisha mu mashuri yisumbuye, yatangarije Ijwi ry’Amerika, ko ategereje ko umwaka utaha abarimu bo mu mashuri abanza n’ayisumbuye bakongezwa imishahara, bitabaye ibyo akazahitamo gufata isuka akaba umuhinzi.

Ikivugwa ubu ni uko imishahara y’abarimu bo mu mashuri abanza n’ayisumbuye ishobora kuzongezwa umwaka utaha, mwalimu akaba yava ku bihumbi 40 asanzwe ahembwa akageza hafi ku bihumbi 150. Ni ukubitega amaso niba koko bizashyirwa mu bikorwa.

Abarimu bo mu Rwanda basaga ibihumbi 40. Ubusanzwe Leta ikaba ivuga ko kongera umushahara w’abarimu birenze kure ubushobozi bwayo kuko ari benshi kandi bakaba biyongeraho abarimu 3 ku ijana buri mwaka. Cyakora sendika y’abakozi, CESTRAR, ntako itagira ngo irwanye umushahara w’intica ntikize mwalimu wo mu Rwanda ahembwa.
Mwalimu wo mu Rwanda Ashonje Ahishiwe
Mu mwaka utaha umushahara ushobora kuzikuba inshuro hafi 4

None u Rwanda (avec grand M) rwaba ari igihugu cyavumwe?


Imibare y’Agateganyo y’Abaregwa mu Nkiko Gacaca Yaramenyekanye
Barakabakaba 700.000 (ibihumbi magana arindwi).

None u Rwanda (avec grand M) rwaba ari igihugu cyavumwe?
Nawe se....
Igihugu gituwe n'abicanyi basaga 700.000 (ibihumbi magana arindwi)...
Igihugu kiyoborwa n'umwicanyi wiyemerera ko yahitanye abandi bicanyi baruta ubwinshi abicanyi bakigituye kugeza amagingo aya! Tugenekereje twasanga n'abongabo basaga 700.000. Ni ukuvuga ko bose hamwe ari abicanyi basaga 1.400.001, abagihagaze bakaba basaga 700.001.
Buri mwicanyi afite byibuze abana 2, utabafite afite ababyeyi babiri cyangwa se umubyeyi umwe n'uwo bashakanye umwe!
Les pays ont les dirigeants qu'ils méritent. Ese ubundi abo bicanyi bose wabayobora ute utameze nka bo?

Nyamara birashoboka ko Paul Kagame ari we mutegetsi wenyine ubereye u Rwanda.



Imibare y’Agateganyo y’Abaregwa mu Nkiko Gacaca Yaramenyekanye
Jeanne D'Arc Umwana Kigali19/10/2006

Imibare y’agateganyo y’abaregwa mu nkiko Gacaca mu Rwanda, ni 694.614, ni ukuvuga 75 ku 100 by’abaregwa bose. Ibi byatangajwe n’Umunyamabanga Nshingwabikorwa ku rwego rw’igihugu w’inkiko Gacaca, Madamu Mukantaganzwa Domitille, ku wa 18 Ukwakira 2006, mu kiganiro n’abanyamakuru.

Madamu Mukantaganzwa yabwiye abanyamakuru ko iyo mibare yakusanyijwe mu nkiko z’utugali 6.300, mu gihe hagitegerejwe indi mibare izava mu tugali 2000; ibi bikavuga ko iyi mibare izahinduka ndetse ikaniyongera.

Ku bimaze kugerwaho kuva inkiko gacaca zatangira kuburanisha ku ya 15 Nyakanga 2006, abagizwe abere ni 2.546, abakatiwe igihano kiri hagati y’umwaka 1 kugeza ku myaka 7 ni 2.718, abakatiwe hagati y’imyaka 7 na 12 ni 3.616, abakatiwe hagati y’imyaka 12 na 15 ni 2.724, abakatiwe imyaka 25 kugeza kuri 30 ni 3.452.

Mu Kiganiro n’abanyamakuru bagarutse cyane ku bushobozi buke bw’inyangamugayo mu kuburanisha, ibibazo bya ruswa bivugwa muri zimwe mu nyangamugayo, ndetse hakaba hari izimaze gufungwa zizira ruswa, ibibazo by’abahunga batinya kuburana mu nkiko gacaca, n’ibindi.

Abanyamakuru kandi babajije Madamu Mukantaganzwa ku bijyanye n’itegeko rishya ritari ryasohoka rivuga ku isubikagihano, ni ukuvuga gukora igihano umuntu ari hanze ku bakatiwe n’inkiko gacaca, bagaragaza impungenge ku bihano bishobora kuba bito hakurikijwe uburemere bw’icyaha cya genocide abaregwa bakoze.

Barakabakaba ibihumbi 700

Tuesday, October 24, 2006

Rwanda: US applauds Govt over Media Freedom


NTA MUROZI WABUZE UMUKARABYA !!!! BIRASEKEJE KABISA.

Polycarpe KIRAHUTERA a.k.a. IBIHWIHWISWA.


Sun. October 22, 2006 01:58 pm.
(SomaliNet)

The Rwandan leadership has been applauded by the United States government for Rwanda’s efforts towards achieving a truly independent press and freedom of expression in Rwanda, the US ambassador to Rwanda, Michael Arietti, has said,-New Times reported Sunday.

According to the US envoy and a host of media practitioners, unlike the past regimes, the post-genocide Rwandan leadership has registered a positive record towards press freedom.

This was said during a closing ceremony of a five-day workshop on Media Management at Hotel Novotel on Friday, October 20 in Rwanda. Several speakers said the local media had grown day by day under Rwandan President Paul Kagame’s leadership.

“There is a vibrant media freedom taking root now. It may not be 100 per cent but, largely, the leadership of President Paul Kagame has taken a positive step,” said the ambassador. The US ambassador underscored in his presentation, the crucial role of independent media in Africa as an important tool in the democratisation process. The workshop was organised by the US Embassy in Rwanda’s capital Kigali.

SomaliNet - 22 Oct 2006... and freedom of expression in Rwanda, the US ambassador to Rwanda, Michael Arietti ... According to the US envoy and a host of media practitioners, unlike the ...

Thursday, October 19, 2006

Ibihwihwiswa in London: Asylum for Sierra Leone girl who fled circumcision



Asylum for circumcision-fear teen

A girl undergoing circumcision
Female circumcision remains widespread in parts of the world
A teenager who fears being subjected to female circumcision if returned to Sierra Leone has been granted asylum.

Five Law Lords overturned decisions by an Immigration Appeal Tribunal and the Court of Appeal, who ruled asylum laws did not apply to Zainab Fornah, 18.

The Refugee Convention says successful asylum seekers must come from a social group fearing persecution.

The Law Lords ruled female members of tribes where female genital mutilation was almost universal were such a group.

Baroness Hale of Richmond added it was a mystery why the case had reached the House of Lords as it was so "blindingly obvious" that asylum laws applied.

Last year the Court of Appeal ruled young women facing female genital mutilation could not be considered as "a social group fearing persecution" under the terms of the convention.

That was because the custom was so widespread in Sierra Leone and so bound up with its culture and traditions.

But on Wednesday Lord Bingham of Cornhill ruled that women in Sierra Leone were clearly "a group of persons sharing a common characteristic which, without a fundamental change in social mores, is unchangeable - namely a position of social inferiority as compared with men".

Even the lower classes of Sierra Leonean society regard uninitiated indigenous women as an abomination fit only for the worst sort of sexual exploitation
Lord Bingham of Cornhill

He added: "They are perceived by society as inferior. That is true of all women, those who accept or willingly embrace their inferior position and those who do not."

Female genital mutilation was an extreme manifestation of the discrimination to which all women were subjected in Sierra Leone, Lord Bingham added.

The practice had been internationally condemned as cruel, discriminatory and degrading and was against the law in this country, he said.

Female circumcision is legal in Sierra Leone and often performed before puberty.

Up to 90% of women have faced the procedure in the west African country, which sees part or all of the clitoris surgically removed, often resulting in reduced or no sexual feeling.

The operation is carried out, sometimes forcibly, on as many as 6,000 girls a day worldwide and health organisations report subsequent health problems.

'Horrendous treatment'

Women carry out the surgery as part of an initiation rite to adulthood.

Lord Bingham said: "The operation, often very crudely performed, causes excruciating pain.

"It can give rise to serious long-term ill effects, physical and mental, and it is sometimes fatal.

"Even the lower classes of Sierra Leonean society regard uninitiated indigenous women as an abomination fit only for the worst sort of sexual exploitation."

The UN Refugee Agency's UK representative, Bemma Donkoh, told BBC News the agency had "consistently advocated that the refugee definition, if properly interpreted, can encompass women who have been persecuted for gender-related reasons".

"Significantly, all the parties involved in this case accepted the fact that female genital mutilation constitutes a particularly horrendous form of treatment and a violation of human rights that amounts to persecution," she added.

The Law Lords' judgment would provide "invaluable guidance on the interpretation of the refugee definition as set out in the 1951 Refugee Convention", Ms Donkoh said.

What "membership of a social group" meant in the context of the convention's definition of refugees had been the subject of "much consideration and analysis", she added.

"This judgment has greatly assisted in interpreting this part of the refugee convention."



Lords grant asylum to woman in fear of circumcision
Guardian Unlimited, UK - 9 hours ago
A woman who feared she would be subjected to female circumcision if she was returned to Sierra Leone had her asylum appeal upheld by the law lords yesterday. ...
Asylum for circumcision-fear teen
BBC News, UK - 18 hours ago
A teenager who fears being subjected to female circumcision if returned to Sierra Leone has been granted asylum. Five Law Lords ...
Sierra Leone girl who fled genital mutilation entitled to asylum ...
International Herald Tribune, France - 20 hours ago
AP. LONDON A teenage girl who fled Sierra Leone because she feared she would suffer genital mutilation is entitled to asylum in Britain ...
Asylum for circumcision-fear teen
BBC Afrique, UK - 16 hours ago
A teenager who fears being subjected to female circumcision if returned to Sierra Leone has been granted asylum. Five Law Lords ...

Ibihwihwiswa en France: Le chirurgien Pierre Foldes reconstitue les clitoris des femmes excisées



Le chirurgien Pierre Foldes, qui reconstitue
les clitoris des femmes excisées, à Paris le 20 avril 2004

PARIS (AFP) - 08/03/2006 07h58 - Comme plus de 30.000 Françaises issues de l'immigration, Sokanaba et N'Deye ont été excisées dans leur petite enfance mais elles ont eu au moins la chance de rencontrer le Dr Pierre Foldès, un chirurgien urologue français qui reconstitue depuis 25 ans les clitoris coupés.

"Je suis sortie de cette malédiction", dit Sokanaba, 30 ans, qui s'est fait opérer en mai 2005 par le Dr Foldès. "J'avais honte, surtout depuis l'adolescence quand j'ai commencé à avoir des petits amis. Maintenant, je me sens une femme comme les autres".

L'histoire de cette jeune Française d'origine malienne est tristement banale. Elle a cinq ans quand ses parents, des Maliens de l'ethnie bambara, l'emmènent en vacances dans leur village natal avec ses deux soeurs et son frère.

Un jour, profitant de l'absence de leurs parents -"jamais ma mère, dit-elle, n'aurait laissé faire"- deux vieilles femmes du village paternel les amènent, elle et ses soeurs, dans une case. "Je ne me rappelle pas de la douleur, dit-elle, mais du sang, tout ce sang et ma peur".

L'histoire de N'Deye est comparable. Née à Dakar, ses parents appartiennent à l'ethnie peule et la font exciser à l'âge de 3 ans. Elle aussi se souvient, sinon de la douleur, du moins de la cérémonie et du sang.

Toutes deux ont eu relativement de chance. On ne leur a coupé "que" la partie supérieure du clitoris et elles ont réchappé aux risques de septicémie et aux séquelles très courantes qu'engendrent ces mutilations sexuelles: incontinence, douleurs multiples, risques lors des accouchements, etc..

L'excision, une pratique héritée de l'Egypte pharaonique, s'est répandue dans toute l'Afrique subsaharienne et une partie de l'Afrique de l'Est mais aussi au Moyen-Orient et jusqu'en Indonésie.


Selon l'OMS (Organisation mondiale de la Santé), 130 millions de femmes seraient excisées dans le monde, à raison de 3 millions de fillettes chaque année.

Il y aurait dans les populations immigrées de l'Union européenne quelque 160.000 femmes et fillettes "mutilées ou menacées de l'être", affirme le Gams (Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles). En France, elles seraient 30.000 femmes et 35.000 fillettes mutilées ou menacées de l'être, dont les trois quarts en Ile-de-France.

"Quand j'ai entendu parler du Dr Foldès, se souvient Sokanaba, je me suis dit: Au moins un homme qui pense aux femmes!".

Pierre Foldès, qui a "réparé" les clitoris de 1.200 femmes depuis huit ans, s'est intéressé aux victimes de ces rites culturels ancestraux lors de missions humanitaires en Afrique il y a plus de 25 ans.

Il opère dans sa clinique de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) et est très fier d'avoir fait classer l'opération de restauration du clitoris comme acte de chirurgie réparatrice, obtenant ainsi le remboursement de la Sécurité sociale.

La technique de l'intervention? "Le clitoris, explique-t-il, fait une dizaine de centimètres de longueur. Lors de l'excision, c'est la partie externe qui est coupée. Lors de l'opération, je vais chercher sous le bassin le reste de l'organe qui est toujours innervé".

Selon le Gams, le Dr Foldès, très demandé, fait école: il existe des consultations analogues à la sienne dans les hôpitaux Bichat, Rotschild et de Créteil.

Ghanaian wins female circumcision case

Many women and children in Africa still face female circumcision

An appeal court in New York has ruled in favour of a Ghanaian woman fighting deportation on the grounds that she feared female circumcision if she returned home.

The court said the fears of the woman, Adelaide Abankwah, aged 29, were grounded in reality, and she should be granted asylum in the United States.

Miss Abankwah, who was chosen through heredity as the queen mother of her tribe in Ghana, fled after being threatened with genital circumcision because she had sex with a boyfriend and refused to undergo an arranged marriage.

The court said although female circumcision had been outlawed for five years in Ghana, the number of prosecutions of those who carried it out had been insignificant.

The court heard there had been only seven arrests for the crime since 1994.

In detention

The ruling reverses a decision by the immigration courts that Miss Abankwah was not eligible for asylum.
She has been held in detention since she arrived in the United States in March 1997.

After her mother died in 1996, Miss Abankwah was chosen by tribe elders to become the next queen mother.
However, she turned down the position and refused to perform rituals intended to determine if she was a virgin or enter into an arranged marriage.

She fled Ghana when genital circumcision was threatened as a punishment.

'Genital mutilation'

Many human rights and health activists believe that female circumcision endangers the lives of women and increases dangers in childbirth.

Critics say the term female circumcision is misleading.

They point out male circumcision is a fairly straightforward and safe operation and say the female equivalent should be described as genital mutilation.

The operation comes in three forms:

The removal of the tip of the clitoris
The removal of the entire clitoris and labia
Infibulation, which leaves women with only a tiny passage to pass water through

Wednesday, July 14, 1999 Published at 19:24 GMT 20:24 UK

Wednesday, October 18, 2006

General Major Laurent Munyakazi Yasabiwe Igihano cyo Kwicwa



General Major Laurent Munyakazi Yasabiwe Igihano cyo Kwicwa
Jeanne D'Arc Umwana Kigali18/10/2006

Kuwa 18 Ukwakira 2006 urukiko rwa gisirikare i Nyamirambo i Kigali rwasubukuye urubanza rwa General Major Munyakazi Laurent na Padiri Munyeshyaka Wenceslas, runumva imyanzuro kuri urwo rubanza rwarangiye kuburanishwa.

General Major MunyakaziMu myanzuro, ubushinjacyaha bwa gisirikare bwasabiye General Major Munyakazi igihano cyo kwicwa. Bwasabye kandi ko agomba kwamburwa impeta za gisirikare.

K’ubushinjacyaha bwa gisirikare, bitewe n’uko General Major Munyakazi atigeze asabira imbabazi ibyaha ashinjwa, busanga nta mpamvu yo kumworohereza ibihano, urukiko rugomba kuzemeza igihano cyo gupfa bwamusabiye.

Mu myanzuro, k’uruhande rwa Mutembe Protais wunganira General Major Munyakazi, yasabye urukiko ko ibyaha byose Munyakazi aregwa bitamuhama kandi ko rwarekera aho kumukurikirana.

Kuri General Major Munyakazi, yongeye guhakana ibyaha byose aregwa avuga ko ari umwere ko urukiko rukwiye kumufungura.

Igihano cyo gupfa cyasabiwe General Major Munyakazi mu gihe ku itariki ya 17 Ukwakira 2006 mu Rwanda hatangijwe impaka ku rwego rw’igihugu ku ikurwaho ry’icyo gihano mu mategeko y’u Rwanda.

Kuri Padiri Munyeshyaka Wenceslas uregwa ubufatanyacyaha na General Major Munyakazi, ubushinjacyaha bwamusabiye igihano cyo gufungwa burundu.

Urukiko rwa gisirikare i Nyamirambo, ruzasoma urubanza rwa General Major Munyakazi Laurent ku itariki ya 16 Ugushyingo 2006.

Indesirable en Tanzanie, la majorite des refugies burundais refuse le retour

Une famille de réfugiés burundais quitte son abri, le 15 juin 2006 au camp de Mtabila dans l'Ouest de la Tanzanie

DAR ES-SALAAM (AFP) - 18/10/2006 15h28 - Les 290.000 réfugiés burundais en Tanzanie, dont 10.000 seront accueillis aux Etats-Unis, vivent pour certains depuis 1972 à l'étranger dans le dénuement mais sont réticents à rentrer dans leur pays qui tente de sortir de la guerre, malgré les pressions croissantes de la Tanzanie.

Mardi, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils allaient offrir d'ici 2008 un permis de résidence permanente à 10.000 réfugiés burundais en Tanzanie, "à la demande de l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et du gouvernement de Tanzanie". Il s'agit de l'un des plus importants groupes de réfugiés jamais accueillis par les Etats-Unis.

Les heureux élus, qui sont parfois nés dans les camps, représentent moins de 3% des réfugiés burundais encore en Tanzanie, pays voisin du Burundi dont l'histoire contemporaine est jalonnée de massacres interethniques.

Les Burundais réfugiés en Tanzanie sont arrivés en deux grandes vagues: en 1972 avec les massacres interethniques qui ont fait des dizaines de milliers de morts (essentiellement des Hutus), et en 1993 avec le début de la guerre civile entre l'armée alors dominée par la minorité tutsie et les rebelles hutus.

La majorité des réfugiés, qui sont des Hutus, ont quitté leur pays alors que le pouvoir était dirigé par les Tutsis. Aujourd'hui, au terme d'élections organisées en 2005, les institutions sont dominées par les Hutus.

Au plus fort de la guerre, environ 800.000 Burundais avaient trouvé refuge en Tanzanie, essentiellement dans des camps, où la première et la plus radicale rébellion hutue, les Forces nationales de libération (FNL), est née.

Depuis, nombre sont rentrés au pays après l'accord de paix d'Arusha (Tanzanie) conclu en 2001 par le gouvernement de l'époque et l'opposition politique.

Mais ils sont encore environ 290.000 en Tanzanie, dont 190.000 dans les camps et 100.000 dans les villes et villages, selon Paul Roselyn du HCR en Tanzanie. Il s'agit de l'un des plus gros contingents de réfugiés dans le monde.

Depuis 2005, le mouvement de retour s'est beaucoup ralenti. Moins de 50.000 réfugiés sur les 150.000 attendus sont rentrés dans leur pays en 2005, et seulement 5.000 au cours des six premiers mois de 2006, en raison de l'insécurité persistante et des conditions de vie difficiles au Burundi, le troisième pays le plus pauvre du monde, selon le HCR.

Mais les autorités tanzaniennes se montrent de plus en plus réticentes à les héberger, alors que la situation se normalise progressivement au Burundi où une seule rébellion, sur les sept au plus fort de la guerre, n'a pas signé d'accord de paix global.

Depuis le début de l'année 2006, la Tanzanie a refoulé vers le Burundi au moins 1.700 réfugiés qualifiés d'irréguliers.

Elle a aussi renforcé les règles imposées aux réfugiés leur interdisant de tenir des commerces et de cultiver des champs à l'extérieur des camps, en raison officiellement d'une augmentation de l'insécurité et des violences que des habitants ont attribuées aux réfugiés.

A ces conditions toujours plus difficiles, il faut encore ajouter la réduction des rations alimentaires du Programme alimentaire mondial (PAM), faute de financement.

Dans ce contexte, le départ vers les Etats-Unis apparaît comme une chance à ne pas rater pour certains.

Les réfugiés arrivés à partir de 1993 ne sont cependant pas éligibles. De fait, certains des partants sont "des enfants ou même des petits-enfants des réfugiés d'origine", a expliqué à l'AFP Steven Corliss, numéro 2 du HCR en Tanzanie.

Un ministre burundais a cependant regretté le départ de ses compatriotes vers les Etats-Unis: "Si on avait été consulté, le gouvernement aurait souhaité qu'ils rentrent au pays pour aider à le reconstruire", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat.

IBIHWIHWISWA au Burundi: Washington va accueillir 10.000 réfugiés burundais de Tanzanie


Une famille de réfugiés burundais quitte son abri, le 15 juin 2006 au camp de Mtabila dans l'Ouest de la Tanzanie

WASHINGTON (AFP) - 17/10/2006 19h10 - Les Etats-Unis accueilleront 10.000 réfugiés burundais de Tanzanie d'ici fin 2008, a annoncé mardi un porte-parole du département d'Etat, Tom Casey.

"A la demande de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et également du gouvernement de Tanzanie, où ces réfugiés vivent depuis de nombreuses années, nous avons l'intention d'offrir un permis de résidence permanente à un groupe de Burundais réfugiés dans des camps de l'ouest de la Tanzanie", a déclaré le porte-parole au cours d'un point de presse.
Il s'agit de "quelque 10.000 personnes", a ajouté M. Casey, notant que certains d'entre eux vivaient dans des camps de réfugiés en Tanzanie depuis 1972.

Selon un haut responsable du département d'Etat ayant requis l'anonymat, l'arrivée de ce groupe de réfugiés burundais --l'un des plus importants jamais accueillis par les Etats-Unis-- se fera au cours de l'exercice fiscal 2006/07, entamé début octobre, et du suivant, qui s'achève début octobre 2008.

Les réfugiés burundais se verront offrir le statut de réfugiés et "pourront s'installer ici de façon permanente", a précisé M. Casey. Ils auront ensuite la possibilité de demander la nationalité américaine.

Les camps de réfugiés burundais de l'ouest de la Tanzanie abritent près de 200.000 personnes et le HCR a demandé début 2006 aux Etats-Unis d'en accueillir une partie, a expliqué le haut responsable américain.

Plus de 10.000 personnes avaient été initialement sélectionnées parmi ceux qui ont peu de chances de se réintégrer au Burundi, soit parce qu'ils n'y ont jamais mis les pieds, étant nés dans un camp, soit parce qu'ils étaient ballotés depuis des années de camp en camp, a-t-il expliqué. Mais certains ont choisi de rester en Tanzanie.

"C'est un nombre important de personnes, notamment pour un pays relativement petit" comme le Burundi, a-t-il ajouté, notant que "c'est l'un des plus importants groupes de réfugiés que j'ai vu en provenance d'Afrique".

Depuis 1975, 79.000 réfugiés d'Amérique Latine et des Caraïbes ont été accueillis aux Etats-Unis, dont 50.000 en provenance de Cuba, selon les chiffres du département d'Etat.

Saturday, October 14, 2006

RWANDA: Expertise linguistique de Eugene SHIMAMUNGU


Querelle d'experts

La phase de défense du procès de Georges Rutaganda s'est ouverte le 8 février avec l'audition d'un témoin expert, le linguiste Eugène Shimamungu. Ce dernier a notamment présenté son analyse des pièces lui ayant été communiquées par le conseil de l'accusé. Une analyse qui n'aura visiblement pas convaincu les juges de la première chambre de première instance qui ont manifestement douté de l'objectivité et du caractère scientifique de son témoignage.

Nouvelle salle, vieux procès. En ce 8 février, la nouvelle salle d'audience inaugurée à l'occasion de la reprise du procès Rutaganda exhibe ses peintures fraîches et ses boiseries neuves. Mais, réunis après une interruption de plus de huit mois, les acteurs du procès du deuxième vice-président des Interahamwe za MRND se connaissent bien, trop bien peut-être. Au banc de la défense, Me Dickson fait face au substitut Holo Makwaia et à l'avocat général James Stewart, revenu pour l'occasion de La Haye où il exerce les fonctions de directeur des poursuites du TPIY. Le substitut Udo Gehring est également parvenu, mais pour un temps seulement, à quitter l'Allemagne et ses fonctions de procureur de la république fédérale.

Le docteur Shimamungu

Le premier témoin à décharge, l'expert linguiste Eugène Shimamungu, prend place dans le box situé bien loin du banc de la défense mais à quelques mètres seulement de celui du procureur. Agé de 38 ans, le témoin est docteur en sciences du langage, après avoir soutenu une thèse à l'Université Paris-Sorbonne sur la " systématique verbo-temporelle du kinyarwanda " et titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA), spécialité communication politique. Il vient de publier aux éditions L'Harmattan un précis de grammaire du kinyarwanda sous le titre " Le Kinyarwanda, initiation à une langue bantoue ". Vivant en France depuis 1986, Eugène Shimamungu retourne au Rwanda en juin 1993 pour y exercer, pendant trois mois, les fonctions de chargé de cours à l'Université nationale du Rwanda et effectuer des recherches en vue d'un DEA sur la presse. Il revient aux pays des mille collines en novembre 1993 et y demeure jusqu'en janvier 1994, avant de regagner définitivement la France. Avant d'en venir au rapport d'expertise, Me Dickson demande au témoin s'il a déjà déposé dans d'autres procès. Réponse affirmative de ce dernier, qui déclare avoir été appelé comme témoin expert par la défense dans l'affaire Léon Mugesera, plaidée en 1996 devant la section d'arbitrage de la Commission canadienne de l'immigration et du statut de réfugié. Eugène Shimamungu a, à cette occasion, analysé le fameux discours prononcé par cet ancien responsable du MRND à Kabaya (préfecture de Gisenyi), le 22 novembre 1992. Il précise qu'il s'est également penché sur les " problèmes de traduction " soulevés par ce discours dont, pour sa part, le procureur du TPIR estime qu'il constituait un appel à la haine anti-tutsi.

La preuve par trois

Le docteur Shimamungu donne alors brièvement le plan en trois parties de son rapport, déposé comme pièce à conviction dans le procès de Georges Rutaganda. Il y a abordé, en premier lieu, le thème de la communication politique telle qu'observée au cours de la crise rwandaise, avant d'aborder, dans un second temps, le vocabulaire politique en usage à l'époque. Enfin, il a procédé à l'analyse d'un document vidéo lui ayant été transmis par la défense. Des extraits de cette cassette, versée par le procureur en pièce à conviction, ont été diffusés le 26 mai 1998 à l'occasion de la déposition à charge du cameraman britannique Nick Hughes. Eugène Shimamungu précise que son étude sur la communication politique se fonde sur les travaux effectués dans le cadre de son DEA et notamment sur les éléments qu'il a rassemblés au Rwanda entre juin 1993 et janvier 1994. Pour son analyse du vocabulaire politique, il s'est appuyé sur des " enquêtes auprès la population rwandaise expatriée ", sur ses connaissances propres et sur les mots qui lui ont été soumis par la défense. Faisant œuvre de lexicologue en cette matière, il a collecté ces mots avant d'en examiner les différents sens, usant à cette fin d'ouvrages écrits, et de les dater selon les périodes considérées.

Les nuances d'un discours

Après avoir évoqué dans un premier temps le vocabulaire politique utilisé au Rwanda en 1994 , Eugène Shimamungu a livré son analyse des images recueillies par Nick Hugues. Me Dickson avait précisé auparavant que sur les trois extraits considérés, deux avaient été projetés devant la cour : un meeting des Interahamwe tenu au cours de la période du multipartisme et des vues de Kigali qui auraient été prises en avril 1994 par un cameraman de la télévision rwandaise. Le troisième extrait, un discours de Juvénal Habyarimana, s'il figure bien dans la cassette versée en pièce à conviction, n'a pas été montrée au tribunal. L'avocate québécoise remarque toutefois que le témoin expert François-Xavier Nsanzuwera avait fait référence à ce discours au cours de sa déposition. Dans le premier extrait analysé, celui du meeting des Interahamwe, le linguiste dit reconnaître Mathieu Ngirumpatse et Robert Kajuga. Dans son discours, ce dernier, président des Interhamwe, désigne Mathieu Ngirumpatse en utilisant le terme de secrétaire général. Pour Eugène Shimamungu, le reportage a donc été réalisé avant que ce dernier accède aux fonctions de président du MRND, ce qui permettrait de le dater avec une précision relative. Pour l'expert, ce meeting s'est tenu au début de l'année 1992, à l'époque de la création du mouvement de jeunesse du MRND. Eugène Shimamungu a essayé de faire " une traduction littérale " des propos enregistrés et a observé des " écarts de temps en temps " dans la traduction effectuée en mai 1998 par un traducteur du tribunal. Se fondant sur la date à laquelle il situe la réunion, le docteur Shimamungu entreprend alors d'expliquer les expressions utilisées par Robert Kajuga, en les reliant à son souci de développer son mouvement. Ainsi cette directive du secrétaire général du MRND que le président des Interahamwe demande aux préfets d'appliquer ne serait autre qu'un appel au soutien au développement du mouvement et au recrutement de nouveaux membres. De même pour le " p! rogramme " fixé aux Interahamwe, programme qui viserait à l'augmentation des adhérents des jeunesses du MRND. Robert Kajuga indique ensuite que les Interahamwe sont prêts, et " que même si quelqu'un nous dit c'est demain lundi soir, qu'il nous le dise, et nous lui rendrons visite ". Selon Eugène Shimamungu, il s'agit d'une nouvelle allusion au processus de recrutement et aux volontaires éventuels. Il en va de même de cet objectif que les Interahamwe se sont fixés et qu'ils doivent atteindre. Eugène Shimamungu change ensuite d'analyse quand il commente les propos suivants tenus par Robert Kajuga : " Aucun de nos militants ne doit plus être molesté par des vagabonds ". Le linguiste rappelle alors que, au début de 1992, le MDR, alors adversaire du MRND dispose déjà de son mouvement de jeunesses, les Inguba (foudre) et que ces dernières se livrent à des dégradations matérielles et à des agressions contre des personnes. Le président des Interahamwe aurait donc simplement appelé à la lutte contre ses exactions.

Ennemi, mode d'emploi

Le docteur en sciences du langage en vient alors au passage le plus troublant du discours qu'il dit avoir traduit en respectant ses incohérences. " Actuellement ", déclame Robert Kajuga, " vous savez que notre pays a été attaqué par l'ennemi. Celui que certains ne tiennent pas pour des ennemis, ceux-là pour notre part sont devenus nos ennemis ". Pour Eugène Shimamungu, le sens de cette phrase pour le moins confuse est très clair. Si le MDR, grand rival à l'époque du MRND, ne tient pas le FPR comme un ennemi, alors le MDR est un ennemi du MRND en général et des Interahamwe en particulier. Robert Kajuga, remarque l'expert, emploie pour désigner cet ennemi le terme d'Umwaanzi désignant un adversaire avec lequel on peut discuter et non de celui d'Umubisha évoquant une idée d'ennemi mortel qu'il faut éliminer. Par cette nuance sémantique, le président des Interahamwe aurait indiqué à son auditoire qu'il était possible de dialoguer avec l'opposition, quand bien même celle-ci serait jugée " pro-FPR ". Les chants qui succèdent au discours de Robert Kajuga passent également au crible de l'analyse du docteur Shimamungu. Il les compare à l'Icyivugo, genre littéraire pratiqué notamment au cours des fêtes familiales et au cours duquel l'orateur loue ses faits d'armes. Plutôt qu'une menace, l'expert voit dans ses chants " une sorte de défi caractéristique de ce genre littéraire mais pas significatif dans les faits " même si, précise-t-il, dans la guerre des mots qui accompagne celle des armes, le FPR peut l'utiliser aux fins de dénoncer l'agressivité des Interahamwe. La traduction fournie par l'universitaire est d'ailleurs beaucoup plus modérée que celle effectuée huit mois plus tôt par le traducteur du TPIR. " Nous n'avons pas peur, nous faisons peur ", devient ainsi " On ne fait pas peur, on soigne " tandis que " nous ne nous faisons pas piétiner, au contraire nous piétinons " devient " on ne se fait pas piétiner, on avance ". Commentant le second extrait de la cassette vid! éo, où se succèdent les prises de vue des cadavres qui jonchent la capitale rwandaise en ce mois d'avril 1994, Eugène Shimamungu fait part de son émotion mais met aussitôt en doute le fait que ces images soient associées à des images prises à d'autres époques (comme le meeting qu'il situe en 1992). Pour lui, Nick Hugues " n'a pas mis les images à la suite pour rien. Si je vois cela à la suite, j'ai tendance à faire une liaison. On peut alors tout mélanger ".

Chiffon de papier ?

Le troisième et dernier extrait analysé reprend un discours prononcé par le président Juvénal Habyarimana au lendemain de la signature des accords d'Arusha. Comme l'avait évoqué François-Xavier Nsanzuwera en mars 1998, le chef de l'Etat aurait alors qualifié ces accords de chiffon de papier. Une traduction que conteste Eugène Shimamungu, qui soumet à son tour sa traduction du passage incriminé : " la paix c'est pas le papier, la paix c'est sur le cœur (…). Qu'il n'aille pas dire n'importe quoi et qu'au retour il nous apporte des papiers en guise de paix. Mais en fait les meetings n'ont pas commencé. Dès qu'ils commenceront, j'appellerai les Interahamwe et nous descendrons ". Le président Kama intervient alors pour demander qui est la personne visée dans cet extrait. " Le ministère des Affaires étrangères, membre du MDR " précise le témoin. " Et c'est le ministre des Affaires étrangères qui a ramené les accords d'Arusha " reprend le magistrat, l'expert répondant par l'affirmative. Le juge Aspegren demande pour sa part à Eugène Shimamungu de donner son interprétation de la dernière partie de cette " descente " évoquée par Juvénal Habyarimana. Le linguiste explique que, " se trouvant au nord, ils [le président et les Interahamwe] vont descendre au sud " pour y trouver de nouveaux adhérents en dehors des bastions du MRND situés au nord du pays. Il précise également que le verbe rwandais " kumanuka ", descendre de haut en bas, n'a aucune connotation agressive à la différence de son équivalent français. Il s'agirait donc d'une descente pacifique effectuée par le mouvement de jeunesse du MRND à la demande du président de la République.

Communication politique

Me Dickson demande alors au témoin de préciser les notions dégagées dans la partie de son rapport consacrée à la communication politique dans la crise rwandaise. Ce dernier rappelle qu'en cette matière, on n'établit pas la véracité des faits mais les croyances qui peuvent exister dans la population et les effets qu'elles peuvent avoir. Le docteur en sciences de langage commence par évoquer les mythes et les symboles qui peuplent l'univers mental rwandais, comme le rattachement de l'idée de pouvoir monarchique à l'ethnie tutsie. Il souligne également qu'à la fissure ethnique qui divise le pays s'ajoute une " fissure géographique " Nord-Sud qui s'est développée depuis l'indépendance. Enfin, il remarque que " le pouvoir est conçu au Rwanda comme quelque chose qui crée l'horreur ". Et de rappeler que, sous la monarchie, le tambour, symbole du pouvoir, était régulièrement arrosé de sang et qu'il portait les dépouilles génitales des vaincus. " Tragiquement '" poursuit-il, " ce stéréotype [associant pouvoir et horreur] est resté constant " tout au long de l'histoire rwandaise. Délaissant les mythes et les symboles, Eugène Shimamungu évoque deux phénomènes qui ont bouleversé la scène politique rwandaise : la démocratisation et l'intégration du pays dans " le village mondial " de l'information, cher à Mac Luhan. La combinaison de ces deux facteurs aurait notamment permis à ceux qui disposaient de moyens financiers suffisants d'imposer ses idées au plus grand nombre.

Méthode scientifique

Dans son contre-interrogatoire, Udo Gehring reprend tout d'abord les définitions de certains termes telles que mentionnées dans le rapport d'expertise pour y opposer celles avancées par des experts renommés de la question rwandaise. Il en va ainsi du terme inyenzi que les Hutus auraient utilisé tout d'abord pour désigner péjorativement les Tutsis, avant que certains de ceux-ci ne le reprennent à leur compte. Le substitut s'étonne qu'Eugène Shimamungu n'ait pas tenu à citer et à discuter cette hypothèse. Ce dernier explique qu'il ne l'a pas retenue parce qu'il ne la jugeait pas " pertinente ". " Est-ce votre méthode ? " intervient le juge Aspegren. " Quand vous avez des choses écrites qui ne vous plaisent pas, vous ne les citez pas ? Vous ne trouvez pas scientifique de prendre des idées, de les discuter et ensuite de construire une théorie ? ". " Quand ce n'est pas pertinent, je ne le retiens pas " répond le témoin. C'est alors au tour du président Kama de remarquer que " la méthode scientifique est fondée sur le doute " avant d'ajouter que, si l'expert avait une théorie sur la définition d'Inyenzi, il aurait pu toutefois citer d'autres opinions. " C'est la véritable méthode scientifique " conclut le magistrat sénégalais.

Le précédent Mugesera

Udo Gehring ne peut que constater que ses doutes semblent partagés par les juges et il s'engouffre dans la brèche pour suggérer le manque d'objectivité de l'expert présenté par la défense. L'heure arrive de sortir sa carte maîtresse. - " Vous avez déposé dans l'affaire Mugesera ? - Oui. - Pourquoi ne le mentionnez-vous pas dans votre curriculum vitae ? - J'ai un CV scientifique. Quand je me promène dans les prétoires, ce n'est pas un sujet que je mettrais dans un CV. - Devant la cour c'est toutefois pertinent. Vous connaissez l'impact que votre témoignage avait eu au Canada ? " Le substitut demande alors au témoin si son témoignage a été retenu par la cour canadienne. Eugène Shimamungu répond par la négative. Me Dickson prend alors la parole pour rappeler que le jugement Mugesera a été cassé en appel. Mais le procureur précise qu'il s'intéresse bien au jugement en première instance. Le président Kama demande alors au linguiste s'il sait pourquoi son témoignage n'a pas été retenu. " Je ne sais pas " répond Eugène Shimamungu, " je ne peux que dire que non ". Udo Gehring verse alors en pièce à conviction la décision de la section d'arbitrage de la Commission canadienne de l'immigration et du statut de réfugié dans la cause entre Léon Mugesera et le ministre de la citoyenneté et de l'immigration. Le substitut du procureur se tourne alors vers le témoin, en lui lançant : " Vous dites que vous ne connaissez pas les raisons pour lesquelles votre témoignage a été rejeté ? ". Sans attendre sa réponse, il entreprend de citer des extraits de la décision d'arbitrage qui s'avèrent rapidement accablants pour l'expert linguiste. L'arbitre canadien appuie son rejet du témoignage d'Eugène Shimamungu d'un grand nombre d'exemples. L'expert aurait notamment traduit les mêmes verbes de façon différente selon qu'ils s'appliquaient à l'action de membres du FPR ou de leurs " complices " ou à celle de membres du parti de Léon Mugesera. Il aurait également dit qu'il ne savait pas que Léo! n Mugesera était hutu alors que des pièces en sa possession l'attestaient. L'arbitre de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié souligne également qu'Eugène Shimamungu était président de l'Alliance pour le retour des réfugiés et la démocratie au Rwanda. Cette dernière révélation entraîne aussitôt une intervention des juges Kama et Aspegren, qui s'étonnent que le témoin n'ait pas fait mention de ce fait quand le magistrat suédois lui a demandé s'il était membre d'une organisation politique. " Pourquoi ne pas avoir informé le tribunal quand j'ai posé la question ? " demande Lennart Aspegren. " J'ai pensé à la question dans l'immédiat " répond le témoin. Le moment est venu pour le juge Pillay d'intervenir. Comme à son habitude, elle adopte un ton posé mais implacable : - " Le jugement [Mugesera] dit que, à la page 70 de votre rapport d'expert, vous avez dit que tous les rapports des Nations unies sont produits par des agents pro-FPR, que ses rapports ont une filiation certaine avec l'Ouganda, pays des agresseurs du Rwanda, que les enquêteurs internationaux sont des infiltrés du FPR. Avez-vous vraiment dit cela ? Le pensez-vous toujours ? - C'est une idée que je me suis faite à ce moment-là. Je n'ai pas d'idée maintenant. - Vous êtes de la même opinion ? - Je n'ai pas repris les recherches à ce moment-là. - Vous n'avez pas changé d'avis ? - C'est ce que j'ai dit à ce moment-là et maintenant je n'ai pas d'éléments pour affirmer cela. - Vous avez bien dit que vous n'affirmiez plus cette opinion ? - Je ne l'affirme plus. - Vous avez changé d'opinion. - Je ne l'affirme plus. Je ne peux pas le confirmer". En conclusion, le président Kama interroge : " Pensez-vous que votre rapport [déposé dans l'affaire Rutaganda] est équilibré ? ". Pour le magistrat, la réponse semble être contenue dans la question. " Je pense qu'il est équilibré et objectif " répond le docteur Shimamungu.
Arusha, le 15 février 1999

La survivante et l'itinérante

Deux femmes, les témoins protégés DEE et DZZ, ont déposé du 9 au 11 février devant la première chambre de première instance. Tutsie, DEE a notamment expliqué comment elle avait été sauvée par Georges Rutaganda. DZZ, qui a brièvement rencontré l'accusé, a essentiellement évoqué les conditions qui prévalaient à l'école technique officielle de Kigali en avril 1994.
DEE est une jeune femme de 27 ans. Tutsie, elle est venue contribuer à la défense de celui qui lui a sauvé la vie. En avril 1994, elle réside avec son mari hutu dans la préfecture de Kigali. Enceinte de six mois, elle est sous perfusion et placée sous surveillance médicale. Dans la nuit du 6 au 7 avril, à trois heures du matin, le téléphone sonne chez elle. Un appel de Bruxelles qui annonce la mort du président Habyarimana. Deux heures plus tard, elle en a la confirmation par la radio. Pour elle, " la mort du président est une nouvelle inquiétante " dans l'atmosphère qui prévaut alors à Kigali. Trois jours environ après l'attentat contre l'avion présidentiel, trois personnes se présentent à son domicile. La première est en uniforme militaire. Les deux autres, armées, sont en civil. Ils demandent les cartes d'identité et inspectent l'intérieur de la maison. Elle a alors la présence d'esprit d'indiquer qu'elle a oublié sa carte sur son lieu de travail. DEE sait déjà que des Tutsis ont été tués et elle pense que la mention portée sur ses papiers d'identité constitue un danger mortel. Les inconnus se contentent de son explication et quittent la maison.

Nourrie par Georges

Sans assistance médicale, l'état de DEE ne tarde pas à se compliquer. Elle parvient à quitter son domicile vers le 12 avril pour être hospitalisée à la maternité du Centre hospitalier de Kigali (CHK). Elle va y rester deux jours, au cours desquels elle sera nourrie par les soins d'un certain Georges. Le troisième jour, des personnes se présentent à l'hôpital et lui déclarent que son mari leur a demandé de l'emmener chez ce même Georges, que l'on devine très vite n'être autre que Georges Rutaganda. DEE précisera plus tard qu'elle connaissait des membres de sa famille avant la guerre mais qu'il ne s'agissait pas de liens amicaux. Elle parvient à franchir sans encombre la barrière située non loin du CHK. Ses occupants ne lui demandent pas ses papiers d'identité. DEE arrive alors dans " un endroit qu'on appelait Amgar. Il y avait un garage et un grand bâtiment qui ressemble à un bâtiment d'habitation. Entre les deux, un grand espace. Je suis allé dans la maison ". Elle y retrouve un groupe d'une dizaine d'hommes, de femmes et d'enfants. DEE voit en eux des " gens ordinaires, en bonne santé ". " Il y en avait qui étaient tristes " ajoute-t-elle. Elle apprend vite qu'elle n'est pas la seule Tutsie présente sur les lieux. " Il y en avait avec moi que je pouvais voir mais il y en avait d'autres qui étaient cachés dans d'autres endroits. " DEE va rester au garage Amgar pendant trois jours. Il lui arrive de sortir de la maison pour " prendre un peu de soleil " et elle se promène à l'occasion dans l'enceinte. Me Dickson saisit aussitôt l'occasion : - " Avez-vous vu des prisonniers ? - Je n'en ai pas vu. - Avez-vous vu des gens maltraités, battus, torturés ou tués ? - Je n'ai rien vu de tel. A l'extérieur, j'entendais des coups de feu mais c'était le cas dans toute la ville. " Le témoin rencontre chaque jour Georges Rutaganda. Celui-ci est en tenue civile, sans arme d'aucune sorte.

Manque d'autorité

Vers le 17 avril, DEE quitte le garage Amgar à bord d'un véhicule, une jeep Mercedes-Benz, conduit par Georges Rutaganda mais ne lui appartenant pas. La voiture fait route vers la préfecture de naissance du témoin et ne tarde pas à rencontrer une première barrière. Ses occupants procèdent à un contrôle des cartes d'identité. " Mais je n'ai pas donné ma carte " se souvient DEE, " une jeune femme hutue devant moi m'a donné la sienne, le garde n'a rien vu et n'a pas regardé la photo ". Elle observe que Georges Rutaganda doit également présenter ses papiers. " Quelle attitude avait Georges Rutaganda à la barrière ? "demande Tiphaine Dickson. " Il a été considéré comme tout le monde " répond DEE. La voiture repart mais elle rencontre une seconde barrière, " moins forte " précise la jeune femme, ajoutant qu'il n'y avait pas beaucoup d'occupants. Ces derniers se contentent d'ouvrir les portes de la jeep et la laisse repartir. De nouveau, DEE précise, en réponse aux questions posées par le conseil de Georges Rutaganda, que ce dernier n'a pas eu de rapports particuliers avec les personnes en faction à la barrière et qu'il n'exerçait manifestement aucune autorité sur eux.

" Il fallait me tuer "

Le voyage manque de tourner court à la troisième barrière, dressée au niveau de la station d'essence de Nyabugogo (Kigali). L'endroit est bien gardé. Deux militaires en tenue arborent un armement conséquent. Nouvelle demande des cartes d'identité mais, cette fois-ci, DEE ne peut recourir à un subterfuge. Elle montre sa carte avec la mention tutsie et on la fait aussitôt sortir du véhicule. " On m'a dit que je ne pouvais pas passer cette barrière, qu'il fallait me tuer comme ils avaient fait pour les autres " raconte le témoin. Georges Rutaganda est à ses côtés, sa carte d'identité à la main. Ils les supplie alors de ne pas tuer la jeune femme. " Il leur a dit qu'en tout état de cause tuer une dame ne les avantagerait en rien, qu'ils ne me connaissaient pas et que je n'étais pas un danger pour eux. Bien entendu cela n'a pas marché. " Me Dickson poursuit sa logique. " A partir de ce que vous avez observé, Monsieur Rutaganda était-il en mesure d'ordonner quelque chose aux gens qui étaient sur la barrière ? " " Non ", répond DEE, " moi j'ai été surprise. J'ai vu qu'ils ne le connaissaient même pas. Je savais que Georges était quelqu'un de très connu au sein du MRND. Cela m'a tellement surpris que j'ai perdu tout le courage que j'avais. Je me disais : si Georges Rutaganda, ils ne le connaissent pas, que va-t-il arriver à moi, à ma petite personne ? ". Le deuxième vice-président des Interahamwe prend ses interlocuteurs à part et continue à les supplier. Il donne de l'argent à un homme en tenue militaire l'arme à la main. L'homme les laisse finalement passer. Le pire reste pourtant à venir. A la quatrième barrière rencontrée depuis le début de son voyage, DEE remarque des "gens qui étaient comme des fous. Ils étaient furieux et criaient partout ". A leur arrivée, les occupants de la barrière se disent heureux d'avoir retrouvé la voiture qu'ils cherchaient. La veille au soir, la RTLM avait diffusé un message indiquant que la voiture devait être recherchée car elle allai! t chercher des Tutsis afin de les cacher quelque part. La radio a pris soin de diffuser le numéro d'immatriculation de la jeep. Le propriétaire du véhicule, que DEE a rencontré au garage Amgar, ne fait heureusement pas partie du voyage. " On nous a dit de sortir du véhicule très rapidement, que si nous tardions, ils allaient lancer une grenade dans le véhicule ". In extremis, la Mercedes-Benz parvient à rebrousser chemin sans plus de conséquence. Georges Rutaganda emprunte un autre itinéraire qu'à l'aller. Le véhicule parvient sans encombre au garage Amgar. Ses occupants apprennent alors qu'un premier groupe, où le mari de DEE a pris place, a pu passer les barrières sans problème. Ce premier groupe est parti avec " un certain Robert Kajuga " que le témoin décrit comme étant " le président du MRND ".

" C'était comme s'il suppliait "

DEE repart dès le lendemain matin dans un autre véhicule, mais toujours avec Georges Rutaganda. Ils sont accompagnés de la mère et de la sœur de ce dernier. Une dame, que le témoin dit très bien connaître, se joint au groupe. Le voyage se déroule cette fois-ci sans problème. Me Dickson demande une nouvelle fois d'expliquer pourquoi le responsable des Interahamwe ne lui semblait pas en position d'autorité quand ils franchissaient les barrières. " On passait ", répond DEE, " ils lui demandaient où il allait, ils disaient : vous les hommes, vous nous laissez seuls alors qu'il nous faut faire la guerre. Il leur disait que les vieilles femmes devaient quitter le champ de bataille. Il leur disait calmement, c'était comme s'il suppliait. C'est ce qui me surprenait tant ". " A quoi vous attendiez-vous ? " demande l'avocate québecoise. " Etant donné sa position, étant donné que je savais que le parti était très fort, je me demandais si c'était lui qui organisait tout cela, qui était à la tête de tout cela. Tout le monde devait le connaître étant donné qu'il était membre d'un parti fort. " Après avoir passé une nuit dans la maison des parents de Georges Rutaganda, en commune de Masango, DEE retrouve son époux et arrive à sa destination finale, dans la préfecture de Butare. Elle continue à voir Georges Rutaganda à différentes reprises en avril et en mai 1994. Environ un mois après être arrivée en préfecture de Butare, elle la quitte, seule, pour Gikongoro. A cette période, DEE a détruit sa carte d'identité et s'est vue procurer une nouvelle carte avec la mention hutue. Une semaine plus tard, soit entre le 17 et le 19 juin 1994, DEE gagne Cyangugu en compagnie de sa belle-sœur qui vient d'accoucher et de Georges Rutaganda. Après une nuit passée dans un village, le propriétaire du garage Amgar conduit les deux femmes à Bukavu où, le 9 juillet 1994, DEE donne naissance à son enfant.

Récompense

A l'issue de l'interrogatoire principal, le juge Aspegren pose une série de questions au témoin, lui demandant notamment si, entre avril et juin 1994, DEE s'est trouvée en permanence tout près de l'accusé. " Moi je vivais avec ma famille et lui chez lui " répond-elle. Et le magistrat de se faire confirmer qu'il y a donc " certains moments, certains jours voire certaines semaines "où DEE n'a pas vu Georges Rutaganda. L'avocat général James Stewart ramène DEE à Amgar. Outre la dizaine de personnes qu'elle a rencontrées lors de son arrivée du CHK, elle n'y a rencontré personne. " Mais " ajoute-t-elle, " il y avait une personne qui m'a confié que d'autres personnes dont ses cousins et cousines étaient cachés ailleurs ". Au hasard d'une question du procureur, la jeune femme évoque l'histoire d'un jeune homme tutsi dont elle a entendu parler. Ce jeune homme, arrêté à la barrière située non loin du garage Amgar, aurait déclaré qu'il n'était pas tutsi. Pour le mettre à l'épreuve, on lui aurait alors demandé de citer une personne hutue dont il était parent. Il aurait déclaré être le petit frère de Georges Rutaganda et on l'aurait amené à Amgar pour que l'intéressé le confirme. Selon l'histoire entendue par DEE, Georges Rutaganda aurait alors affirmé qu'il s'agissait bien de son petit frère, lui laissant ainsi la vie sauve. Une histoire qui rappelle fort celle racontée par le témoin de l'accusation BB, le 29 mai 1998. DEE déclare pourtant ne rien savoir de cette déposition et répète qu'elle a entendu ce récit de la bouche de témoins directs. James Stewart s'attache ensuite à la situation familiale du témoin. Il établit que celle-ci jouit d'un niveau de vie relativement aisé et que son époux dispose de moyens financiers confortables. Il établit encore que le mari de DEE connaît Georges Rutaganda. Le procureur pose ses filets avec précaution : - " Est-il normal de se présenter chez un homme puissant si on est en difficulté ? - Oui. - Si on en a les moyens, n'est-il pas norm! al de récompenser la personne puissante ? - Oui. " Le canadien enchaîne aussitôt. -" Etes-vous en mesure de nous dire si votre mari a payé M. Rutaganda pour vous faire sortir de Kigali ? - Il ne lui a rien donné. - Comment êtes-vous en mesure de le confirmer ? - Je peux le confirmer parce qu'à ce moment-là il n'avait rien. A ce moment-là, personne ne pouvait aller à la banque. Qu'est-ce qu'il pouvait lui donner ? " Les questions des juges succèdent à celles du procureur mais le sujet reste le même. Le juge Aspegren suggère notamment au témoin que son mari aurait pu confier à Georges Rutaganda que, plus tard, " quand il pourrait aller à la banque ", il pourrait le récompenser. " Pour ce qui est de la banque ", rétorque DEE, " nous étions au Zaïre et les banques étaient restées à Kigali ".

L'ETO en avril

A la différence de DEE, DZZ, 32 ans, est hutue et elle n'aura vu qu'une fois Georges Rutaganda, qu'elle connaissait par ailleurs "pour des raisons de service ", entre avril et juillet 1994. Le 15 avril, à Kigali où elle réside, DZZ est à la recherche de nourriture et elle entre par hasard dans le domicile du deuxième vice-président des Interahamwe et trouve dans son salon un groupe de personnes hutues et tutsies conversant et riant. Elle les quitte après une brève conversation avec le propriétaire des lieux. L'essentiel du témoignage de DZZ, qui a reconnu avoir un lien de parenté avec un autre accusé en détention à Arusha, porte donc sur le séjour qu'elle effectue à l'ETO de Kigali du 7 au 10 avril 1994, après avoir fui son domicile. Elle trouve sur place un foule qu'elle estime à plus de 2000 personnes, en majorité tutsies. Le 9 avril, la rumeur court que les soldats belges de la MINUAR qui gardaient l'ETO, étaient sur le point de partir. DZZ observe alors que " les gens commençaient à partir. Il y en avait qui disaient qu'ils voulaient aller au stade Amahoro, d'autres rentraient chez eux ou ne savaient pas où aller ". Quand elle quitte l'ETO, le 10 avril au soir, pour finalement regagner son domicile, DZZ déclare qu'il ne serait resté qu'environ 500 personnes. Détail important, elle précise qu'elle n'a vu personne autour de l'école quand elle a quitté les lieux. Le témoin voit à deux reprises des militaires du FPR pénétrer dans l'enceinte de l'école et converser avec des soldats belges. Elle a reconnu les premiers grâce à leurs uniformes qu'elle a eu l'occasion d'observer avant la guerre quand des unités du FPR stationnaient dans la capitale.

Confrontation

Lors du contre-interrogatoire, le pondéré James Stewart a parfois du mal à dissimuler son agacement devant ce qu'il estime être les contre-vérités du témoin. Au chiffre de 500 personnes, il oppose les 2000 personnes observées par le capitaine belge Luc Lemaire, qui a déposé devant le tribunal en 1997, lors du départ des casques bleus le 11 avril. " N'avez-vous pas exagéré de façon grossière le nombre des gens partis avant le départ des militaires de la MINUAR ? " assène-t-il. " On voyait très bien ", rétorque DZZ, " qu'il y avait des gens qui avaient quitté l'endroit par rapport au nombre de gens qui y étaient [auparavant] ". Même constat sur ces militaires du FPR, dont l'avocat général trouve la présence " invraisemblable " en plein jour et dans une zone contrôlée à l'époque par les FAR. Même obstination du témoin qui maintient ses déclarations. De même qu'elle maintiendra n'avoir vu personne autour de l'ETO le 10 avril au soir, alors que James Stewart cite une nouvelle fois le témoignage de Luc Lemaire qui, le lendemain matin, observe un groupe de personnes attendant à 300 mètres de l'ETO. En réponse aux questions des juges Kama et Pillay, DZZ a encore le temps d'affirmer que le contrôle des cartes d'identité aux barrières n'avait qu'un seul but : la détection des cartes falsifiées utilisées par les " infiltrés " du FPR. Elle dit également qu'après avoir quitté Kigali pour Kibuye après la mi-avril, elle n'a pas remarqué de cadavres, que ce soit dans la capitale ou sur la route menant au Lac Kivu. Autant d'affirmations qui rencontrent le scepticisme des magistrats visiblement soulagés de lever la séance.

Jean Chichizola
Le 15 février 1999

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