Ibihwihwiswa en France: Le chirurgien Pierre Foldes reconstitue les clitoris des femmes excisées
Le chirurgien Pierre Foldes, qui reconstitue
les clitoris des femmes excisées, à Paris le 20 avril 2004
PARIS (AFP) - 08/03/2006 07h58 - Comme plus de 30.000 Françaises issues de l'immigration, Sokanaba et N'Deye ont été excisées dans leur petite enfance mais elles ont eu au moins la chance de rencontrer le Dr Pierre Foldès, un chirurgien urologue français qui reconstitue depuis 25 ans les clitoris coupés.
"Je suis sortie de cette malédiction", dit Sokanaba, 30 ans, qui s'est fait opérer en mai 2005 par le Dr Foldès. "J'avais honte, surtout depuis l'adolescence quand j'ai commencé à avoir des petits amis. Maintenant, je me sens une femme comme les autres".
L'histoire de cette jeune Française d'origine malienne est tristement banale. Elle a cinq ans quand ses parents, des Maliens de l'ethnie bambara, l'emmènent en vacances dans leur village natal avec ses deux soeurs et son frère.
Un jour, profitant de l'absence de leurs parents -"jamais ma mère, dit-elle, n'aurait laissé faire"- deux vieilles femmes du village paternel les amènent, elle et ses soeurs, dans une case. "Je ne me rappelle pas de la douleur, dit-elle, mais du sang, tout ce sang et ma peur".
L'histoire de N'Deye est comparable. Née à Dakar, ses parents appartiennent à l'ethnie peule et la font exciser à l'âge de 3 ans. Elle aussi se souvient, sinon de la douleur, du moins de la cérémonie et du sang.
Toutes deux ont eu relativement de chance. On ne leur a coupé "que" la partie supérieure du clitoris et elles ont réchappé aux risques de septicémie et aux séquelles très courantes qu'engendrent ces mutilations sexuelles: incontinence, douleurs multiples, risques lors des accouchements, etc..
L'excision, une pratique héritée de l'Egypte pharaonique, s'est répandue dans toute l'Afrique subsaharienne et une partie de l'Afrique de l'Est mais aussi au Moyen-Orient et jusqu'en Indonésie.
Selon l'OMS (Organisation mondiale de la Santé), 130 millions de femmes seraient excisées dans le monde, à raison de 3 millions de fillettes chaque année.
Il y aurait dans les populations immigrées de l'Union européenne quelque 160.000 femmes et fillettes "mutilées ou menacées de l'être", affirme le Gams (Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles). En France, elles seraient 30.000 femmes et 35.000 fillettes mutilées ou menacées de l'être, dont les trois quarts en Ile-de-France.
"Quand j'ai entendu parler du Dr Foldès, se souvient Sokanaba, je me suis dit: Au moins un homme qui pense aux femmes!".
Pierre Foldès, qui a "réparé" les clitoris de 1.200 femmes depuis huit ans, s'est intéressé aux victimes de ces rites culturels ancestraux lors de missions humanitaires en Afrique il y a plus de 25 ans.
Il opère dans sa clinique de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) et est très fier d'avoir fait classer l'opération de restauration du clitoris comme acte de chirurgie réparatrice, obtenant ainsi le remboursement de la Sécurité sociale.
La technique de l'intervention? "Le clitoris, explique-t-il, fait une dizaine de centimètres de longueur. Lors de l'excision, c'est la partie externe qui est coupée. Lors de l'opération, je vais chercher sous le bassin le reste de l'organe qui est toujours innervé".
Selon le Gams, le Dr Foldès, très demandé, fait école: il existe des consultations analogues à la sienne dans les hôpitaux Bichat, Rotschild et de Créteil.
Ghanaian wins female circumcision case
Many women and children in Africa still face female circumcision
An appeal court in New York has ruled in favour of a Ghanaian woman fighting deportation on the grounds that she feared female circumcision if she returned home.
The court said the fears of the woman, Adelaide Abankwah, aged 29, were grounded in reality, and she should be granted asylum in the United States.
Miss Abankwah, who was chosen through heredity as the queen mother of her tribe in Ghana, fled after being threatened with genital circumcision because she had sex with a boyfriend and refused to undergo an arranged marriage.
The court said although female circumcision had been outlawed for five years in Ghana, the number of prosecutions of those who carried it out had been insignificant.
The court heard there had been only seven arrests for the crime since 1994.
In detention
The ruling reverses a decision by the immigration courts that Miss Abankwah was not eligible for asylum.
She has been held in detention since she arrived in the United States in March 1997.
After her mother died in 1996, Miss Abankwah was chosen by tribe elders to become the next queen mother.
However, she turned down the position and refused to perform rituals intended to determine if she was a virgin or enter into an arranged marriage.
She fled Ghana when genital circumcision was threatened as a punishment.
'Genital mutilation'
Many human rights and health activists believe that female circumcision endangers the lives of women and increases dangers in childbirth.
Critics say the term female circumcision is misleading.
They point out male circumcision is a fairly straightforward and safe operation and say the female equivalent should be described as genital mutilation.
The operation comes in three forms:
The removal of the tip of the clitoris
The removal of the entire clitoris and labia
Infibulation, which leaves women with only a tiny passage to pass water through
Wednesday, July 14, 1999 Published at 19:24 GMT 20:24 UK
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