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Friday, December 15, 2006

Rwanda- RDCongo - Burundi signent un pacte de securite pour eviter de nouveaux conflits

Les présidents tanzanien Jakaya Kikwete, ougandais Yoweri Museveni et kenyan Mwai Kibaki, le 15 décembre 2006 à Nairobi
Le président de RDC Joseph Kabila, entouré du Premier ministre rwandais Bernard Makuza (g) et du président burundais Pierre Nkurunziza, le 15 décembre 2006 à Nairobi


NAIROBI (AFP) - 15/12/2006 14h18 - Les dirigeants des pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs africains (CIRGL) ont signé vendredi à Nairobi un pacte de sécurité et de développement pour garantir la stabilité de cette région marquée par des conflits dévastateurs.
"Nos Etats se sont engagés à transformer notre région, une zone de conflits, de violence et de méfiance, en une zone de paix, de stabilité et de développement", a déclaré Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo (RDC), lors de la cérémonie de signature à l'issue d'un sommet de deux jours auquel huit chefs d'Etat et de gouvernement ont participé.
"La signature de ce pacte représente le couronnement d'un processus de négociation laborieux qui ouvre pour les populations concernées les perspectives de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement économique", a-t-il lancé.
De son côté, le président kényan Mwai Kibaki a annoncé que ce sommet avait déclaré la région des Grands Lacs "territoire spécifique de reconstruction et de développement", accompagné de la création d'un fonds spécial pour la mise en oeuvre de ces deux objectifs.
Les Etats se sont engagés à "affermir leurs relations bilatérales", ainsi qu'à la "non-agression, la coopération et le règlement pacifique de leurs conflits", a poursuivi M. Kibaki.

"La RDC, qui vient juste d'achever son processus de transition en mettant en place des institutions démocratiques, ne ménagera aucune action afin de mettre en oeuvre ce pacte", a assuré M. Kabila, ajoutant que l'accent serait particulièrement mis sur le problème des groupes armés qui sévissent encore dans la région.
Le pacte "mettra fin à toute exploitation illégale des ressources naturelles", a-t-il ajouté.
Le pillage des abondantes richesses naturelles de la RDC, a nourri, entre 1998 et 2003, l'un des conflits les plus longs et les plus complexes d'Afrique qui a impliqué les armées de sept pays et de multiples mouvements armés.
L'idée d'un tel pacte s'est justement imposée à la fin des années 1990, alors que la région était embrasée par la guerre dans l'ex-Zaïre.
"Ce sommet a mis en lumière notre engagement collectif à trouver des solutions durables aux problèmes humanitaires et sociaux qui perdurent dans la région des Grands Lacs", a souligné M. Kibaki.
Ce pacte de sécurité, de stabilité et de développement dans la région des Grands Lacs est accompagné d'un volet financier de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros). Ces sommes sont censées être versées par les Etats membres pour une partie et le reste par les donateurs.
Le volet financier doit être consacré pour plus d'un milliard de dollars au développement économique et à l'intégration régionale. Plus de 450 millions de dollars iront aux déplacés internes et à des programmes sociaux, le reste des fonds étant destiné à la sécurité et à la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance.
La conférence regroupe 11 pays: les Etats de la région des Grands Lacs eux-mêmes et tous les Etats frontaliers de la RDC.
Ce second sommet intervient après un premier sommet en novembre 2004 à Dar-es-Salaam (Tanzanie), au cours duquel les chefs d'Etat de la région avaient signé une "déclaration sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement", au sortir de la guerre qui avait opposé plusieurs d'entre eux dans l'ex-Zaïre.
La CIRGL est née d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant en 2000 à une conférence internationale sur la sécurité de la région.

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