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Wednesday, November 08, 2006

Le President Paul Kagame du Rwanda menace d'envoyer des troupes en RDC si les rebelles restent actifs


Le président rwandais Paul Kagame, le 31 mai 2006 à Washington

TOKYO (AFP) - 08/11/2006 14h22 - Le président rwandais Paul Kagame a menacé mercredi d'envoyer de nouveau des troupes en République démocratique du Congo (RDC) si les autorités congolaises ne parviennent pas à limiter les mouvements des groupes rebelles rwandais à la frontière entre les deux pays.

Le président rwandais a toutefois précisé qu'il attendait les résultats de l'élection présidentielle congolaise et qu'il y avait "d'autres moyens de régler le problème".

"Si nous sommes attaqués par des milices rebelles ou par quiconque, nous aurons le droit" et "la capacité de régler le problème", a déclaré M. Kagame à la presse à l'université des Nations unies à Tokyo.

"Nous ferons ce que tout pays ferait si nous sommes attaqués. C'est aussi simple que ça", a-t-il ajouté.

"Il est possible de trouver d'autres moyens pour régler le problème", même en cas d'attaques rebelles, "notamment en travaillant avec le gouvernement de RDC", a toutefois ajouté M. Kagame, en visite au Japon après avoir assisté au sommet Chine-Afrique qui s'est tenu à Pékin jusqu'à dimanche.

Les résultats provisoires complets du deuxième tour de la présidentielle en RDC, opposant le sortant et favori Joseph Kabila au vice-président Jean-Pierre Bemba, sont attendus d'ici le 19 novembre.

Regroupés au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les rebelles hutus rwandais, installés depuis 12 ans dans l'est congolais, sont accusés par Kigali d'avoir activement participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre la minorité tutsie.

Leur présence en RDC, où ils sont estimés à entre entre 7.000 et 12.000 hommes selon les sources, empoisonne les relations entre Kigali et Kinshasa et est considérée par la communauté internationale comme l'un des principaux obstacles à une paix durable dans la région des Grands Lacs.

Le dernier incident en date remonte au 3 novembre lorsque sept rebelles ont été tués et un soldat congolais blessé dans des combats au nord de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu (est de la RDC), selon un bilan de l'armée congolaise. Les FDLR ont catégoriquement démenti être impliqués dans ces combats.

Les rebelles des FDLR avaient annoncé en mars 2005, à Rome, qu'ils renonçaient à renverser par les armes le gouvernement rwandais, dominé par la minorité tutsie. Selon les spécialistes, ils contrôleraient encore près de 50% des provinces congolaises des Kivu, frontalières du Rwanda, mais ne constitueraient plus une "menace" pour le régime de Kigali.

La RDC a entamé en avril 2003 une délicate transition politique, après une guerre inter-régionale de près de cinq ans durant laquelle l'Ouganda et le Rwanda ont soutenu des mouvements rebelles et envoyé des troupes pour combattre le régime de Kinshasa. Cette guerre a fait 3,5 millions de morts, essentiellement emportés par la famine et les maladies.

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